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Mali: la menace jihadiste demeure à Gao, le putschiste Sanogo réapparaît
Publié le jeudi 14 fevrier 2013  |  AFP


© aBamako.com par as
Visite au Mali de l`Association des médiateurs de l`UEMOA
24/09/2012. Bamako. La délégation des médiateurs est conduite par le Pr Albert Tevoedjre, president de l`Association. En visite a Kati avec le Président du Comité militaire de suivi, le Cap. Amadou Haya Sanogo.


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GAO (Mali), 14 fév 2013 (AFP) - La menace jihadiste restait bien présente
jeudi dans la région de Gao (nord du Mali) au lendemain de la découverte d’un
engin explosif de 600 kilos, alors qu’à Bamako, le capitaine putschiste Amadou
haya Sanogo, discret depuis un mois, revenait sur le devant de la scène.

Reprise aux islamistes sans combats le 26 janvier par les soldats français
et maliens, Gao, à 1.200 km au nord-est de Bamako, a depuis été le théâtre des
premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali et de violents combats de
rue entre les deux armées et des combattants jihadistes infiltrés dans la
ville.

Mercredi, trois jours après les combats de rue en centre-ville, l’armée
française a désamorcé un énorme engin artisanal contenant 600 kilos
d’explosifs, trouvé dans la cour d’une maison proche d’un hôtel où logeaient
des journalistes étrangers.

Pendant l’occupation de la ville en 2012 par le Mouvement pour l’unicité et
le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des trois groupes islamistes qui
ont mis sous leur coupe tout le nord du Mali pendant plus de neuf mois, cette
maison a été habitée plusieurs semaines par "Abdulhakim", chef de la police
islamique de Gao qui y a commis de nombreuses exactions au nom de la charia
(loi islamique).

Selon des sources militaires, cette maison était appelée "l’usine" par les
islamistes qui y fabriquaient et y stockaient munitions et explosifs, ce
qu’ont confirmé les habitants du quartier. A l’intérieur, les soldats français
ont également découvert des obus et des munitions.
Et dans une maison proche, d’autres importantes quantités d’explosifs ont
également été trouvées, selon des militaires français.

Les deux attentats-suicides des 8 et 9 février contre un poste de contrôle
de l’armée malienne à l’entrée nord de Gao, puis les combats en centre-ville
du 10, ont été suivis par de nombreuses arrestations de suspects, selon des
sources sécuritaires.
"En mon for intérieur, je pense que la situation est stabilisée" à Gao, a
déclaré mercredi le colonel de gendarmerie de la ville, Saliou Maïga. Mais il
a laissé entendre que des opérations se préparaient autour de Gao, dans des
villages dont certains habitants seraient des islamistes ou des sympathisants.

"Nettoyage"

"Nous sommes en train de nous organiser pour faire un nettoyage, rendre le
périmètre de sécurité plus grand" autour de la ville, a affirmé le colonel
Maïga.
Un journaliste de l’AFP s’est rendu dans un village situé à environ 10 km
au sud de Gao, Kadji, où une île sur le fleuve Niger habitée par les membres
d’une secte musulmane radicale sert de refuge à des jihadistes du Mujao ayant
fui Gao et d’où ils peuvent mener des actions violentes dans la région, selon
des habitants de Kadji.
Alors que la menace d’attentats et d’attaques de soldats maliens, français
et africains demeure dans le nord du Mali, à Bamako, le capitaine Amadou Haya
Sanogo, chef des auteurs du putsch du 22 mars 2012 contre le régime d’Amadou
Toumani Touré qui avait précipité la chute du nord du Mali aux mains des
jihadistes armés, a refait surface après un mois de silence.
Il a été investi mercredi en grande pompe à la tête d’un comité chargé de
la réforme de l’armée malienne, divisée entre ses partisans et ceux du
président renversé, en présence du chef de l’Etat par intérim, Dioncounda
Traoré, du Premier ministre Diango Cissoko et de hauts responsables militaires.
"Le comité militaire n’a aucune vocation politique et ne saurait se
substituer à la chaîne de commandement militaire", a affirmé le capitaine. "Il
s’attèle à sa mission de suivi des réformes prévues et cela dans une étroite
collaboration avec les autres structures", a-t-il dit.
Affirmant que le comité de réforme n’était pas "issu du coup d’Etat du 22
mars", ni "un prolongement" de la junte qui avait gardé le pouvoir deux
semaines, le président Traoré a estimé que le capitaine Sanogo "a été choisi
(...) compte tenu de ses qualités personnelles".
"C’est un formateur, c’est son travail. Il est capable de manager une
équipe qui va travailler pour mettre en place une armée performante", a-t-il
ajouté.
Le retour du capitaine Sanogo sur le devant de la scène est intervenu après
des pourparlers à Abidjan et Ouagadougou avec la présidence en exercice de la
Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la médiation
burkinabè dans la crise malienne, selon des sources diplomatiques et
militaires.
Après ces discussions, le capitaine Sanogo a accepté de quitter son
quartier général de Kati, véritable forteresse pour ses hommes et lui à 15 km
de Bamako, pour venir s’installer au siège de l’état-major des armées dans la
capitale où il est plus facilement contrôlable, selon ces sources.
Dans le même temps, Romano Prodi, envoyé spécial de l’ONU dans le Sahel,
accompagné de Saïd Djinnit, représentant de l’Onu en Afrique de l’Ouest, a
entamé mercredi à Dakar une tournée régionale qui devait le mener jeudi en
Mauritanie et au Burkina Faso et vendredi au Niger.

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