L’Observatoire du Développement Humain Durable (ODHD) a présenté, le 23 septembre 2016 à l’Hôtel Radisson Blu, son dernier rapport national sur le Développement humain (Rndh) aux autorités nationales, partenaires techniques et financiers, organisations de la société civile, hommes de médias, du secteur privé.
C’était sous la présidence du chef de cabinet du ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, Mme Timbo Oumou Ba. Le thème de l’édition 2016 du Rndh est: «migration, développement humain et lutte contre la pauvreté au Mali». Volumineux de 118 pages, le rapport traite les données et fait des analyses qui constituent des éclairages sur l’état actuel de la problématique des questions de migration et de lutte contre la pauvreté au Mali. De plus, il décrit les enjeux actuels et trace les perspectives pour une meilleure gestion du phénomène.
L’objectif général de l’étude est d’analyser la problématique des migrants pour soutenir les politiques publiques en la matière : définir le profil sociodémographique des migrants au Mali; comprendre les causes profondes des migrations aussi bien qu’interne qu’internationale; etc.
L’étude s’est intéressée, pour la circonstance, à la migration interne et externe du pays. Selon elle, l’âge de la majorité des migrants se situe entre 15 à 36 ans. Pa rapport à leur statut matrimonial, si 60% des migrants internes sont mariés, ils sont 50% des migrants externes à être mariés. Le rapport révèle que trois principales causes apparaissent comme les facteurs essentiels qui expliquent la migration. Ils sont d’ordre économique, du règlement climatique et d’ordre socioculturel. «Qu’il s’agisse de migrants internes ou externes, chaque catégorie contribue selon ses moyens à soulager les parents qu’ils ont quittés, en améliorant leurs conditions de vie, bien que leur départ crée un vide plus ou moins profond», déclare le récit.
La diaspora malienne, indique l’expertise n’est jamais restée en marge du développement économique et social du pays. «Le montant des transferts financiers des migrants (interne et externe) était estimé par la BCEAO à 234 milliards de FCFA en 2011. Les relations des Maliens de l’extérieur avec la patrie sont intenses et variées et se matérialisent par des transferts de fonds importants (estimés à 431 milliards de FCFA en 2012)», explique la dénonciation. D’où l’adoption de la politique national de migration (Ponam) par le gouvernement malien en 2014 pour faire face aux défis dont le secteur de la migration est confrontée.
La coordinatrice résidente du système des Nations Unies au Mali, Mme Baranga Gasarbwé a indiqué que le rapport vient à point nommer, car renforcera les initiatives du système des Nations Unies comme le développement des activités de relèvement dans les zones de poste conflit, encourager les initiatives de la diaspora malienne à travers le Tokten. Mme Timbo Oumou Ba de dire que le Rndh demeure un outil de dialogue, de politiques et de mobilisation de ressources ; il est un instrument de sensibilisation et de plaidoyer en faveur du grand public, des autorités, des Ptf, des médias, du secteur privé. «Nous pensons qu’il contribuera à enrichir les débats autour des questions de développement humain au Mali», a-t-elle conclu.