Bamako (Mali) - Une bombe de 250 kilos demeure depuis près d’un mois en attente de désarmorcement dans la cour d’une famille de Konna, ville du centre du Mali, où ont débuté à la mi- janvier les affrontements entre les forces franco-maliennes et les dhihadistes qui contrôlaient le nord du pays, a rapporté jeudi un élu local.
Quatre militaires français et maliens sont bien passés pour faire le constat de la présence de l'engin, mais plus rien ne s'est passé, a affirmé Sory Ibrahima Diakité, le maire de la ville située à 70 km de Sévaré, qui abrite le poste de commandemant opérationnel des forces franco-maliennes.
Interrogé au téléphone par la radio Klédu, le maire a indiqué que la bombe était tombée dans la cour familiale sans exploser. Les habitants et les personnes aux alentours ont été évacués et des mesures prises pour avertir du danger, a-t-il précisé.
C'est la perte de contrôle de Konna par les forces gouvernementales le 10 janvier qui a fait craindre une poussée islamiste vers le sud et précipité le soutien international, en particulier celui de la France, au Mali.
Les forces alliées sont entrées dans la ville le 18 janvier, après des raids aériens et d'intenses combats qui ont officiellement fait de « lourdes pertes » dans les rangs dhijhadistes et conduit à la mort d'un pilote français et de 11 militaires maliens.
Pour sa part, le maire de Konna a fait état de 19 morts civiles et militaires. Quinze civils ont été également blessés, a ajouté l'élu déclarant fonder son bilan sur le recensement opéré par la cellule locale de crise.