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Mali : un groupe armé pro-gouvernemental accuse l’ambassadeur américain de partialité
Publié le jeudi 29 septembre 2016  |  AFP
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse des élus de Ménaka.
Bamako, le 30 avril 2015 les élus de Ménaka ont tenu une conférence de presse sur la situation de Ménaka au CICB.
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Bamako, 28 sept 2016 (AFP) - Un groupe armé malien pro-gouvernemental, le
Gatia, a accusé mercredi l'ambassadeur américain de partialité, pour avoir
pressé Bamako de rompre tout lien avec le Gatia, engagé depuis plusieurs mois
dans des combats meurtriers avec l'ex-rébellion, et nié être une "milice"
supplétive.
Le Gatia (Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés) "regrette
profondément les propos tenus par l'ambassadeur", Paul Folmsbee, mardi, et
"dénonce son attitude partisane au profit de la CMA" (Coordination des
mouvements de l'Azawad (ex-rébellion), selon un communiqué diffusé sur le
compte twitter de son secrétaire général, Fahad Ag Almahmoud.
"Le Gatia n'a pas été créé par l'Etat du Mali pour suppléer l'armée
malienne, dans un rôle de milice à sa solde", mais pour défendre les
populations imghad face à "des groupes armés qui les tuent et les humilient",
affirme-t-il, en référence aux rivalités tribales avec les Touareg Ifoghas,
qui dominent l'ex-rébellion.
Il impute à la CMA la responsabilité des récents combats et exige "d'être
présent à Kidal" (nord-est), que le Gatia a dû évacuer en juillet sous
pression internationale, au même titre que les ex-rebelles, demandant à
l'ambassadeur américain d'agir "de manière constructive et impartiale".
"Le gouvernement du Mali doit assumer une plus grande responsabilité pour
la mise en oeuvre du processus de paix", a déclaré M. Folmsbee à la presse,
rappelant que l'application de accord de paix signé en mai-juin 2015 par le
camp gouvernemental et la CMA "exige que certaines mesures de base de
renforcement de la confiance soient prises immédiatement".
"Le gouvernement malien doit également mettre fin à tous liens, à la fois
publics et privés, avec le Gatia, un groupe de milice armée", a déclaré le
diplomate.
Ces propos faisaient écho à ceux de l'ambassadrice américaine à l'ONU,
Samantha Power, lors d'une réunion sur le Mali aux Nations unies le 23
septembre, sommant le président malien Ibrahim Boubacar Keïta de se
"concentrer sur des actes concrets et visibles".
Elle a également exhorté Bamako à "cesser tout soutien à des groupes qui
lui sont inféodés" impliqués dans les récents heurts, déplorant qu'"un général
en exercice continue à diriger une milice du Nord".
Elle faisait référence au général El Hadj Ag Gamou, un officier touareg
loyaliste considéré comme un dirigeant du Gatia, bien que le groupe ait
démenti.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à
la suite du déclenchement en 2013, à l'initiative de la France, d'une
intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes
et étrangères, malgré la signature de l'accord de paix, censé isoler
définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
bur/sst/mf
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