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Secteur minier : Une commission de relecture des textes mise en place
Publié le jeudi 29 septembre 2016  |  Le Prétoire
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© aBamako.com par Momo
7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA
Bamako, le 14 juillet 2016 les rideaux sont tombés sur les travaux de la 7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA au Radisson Blu de Bamako
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Le nouveau Mali qui émerge a besoin d’une gestion saine et dynamique de son secteur minier. Pour l’heure, l’actuel modèle de développement, fondé sur les ressources naturelles, ne fonctionne pas de manière à assurer l’équité et à stimuler le développement. Et pour faire bouger les choses, le ministre des Mines a mis en place une commission pour la relecture du Code minier, notamment les textes qui régissent la Chambre des mines, afin de mettre fin à une crise qui a assez duré.
Dans l’état actuel des choses, le Mali a bien du chemin à faire pour pouvoir tirer pleinement parti de son potentiel en ressources naturelles. Et pour ce faire, il faudra revoir les textes qui régissent le secteur minier. Depuis un bon moment, la Chambre des mines du Mali est sous le feu des projecteurs à cause du mandat de l’actuelle équipe dirigeante qui a pris fin il y a un bon moment. Mais, contre toute attente, cette équipe est toujours en place. Alors, des voix s’élèvent pour condamner cet état de fait.
Si certains acteurs du secteur accusent le président Abdoulaye Pona de vouloir se maintenir à son poste, d’autres par contre estiment que l’actuel ministre joue à un double jeu pour la simple raison que Pona est un militant de son parti. Mais, à y regarder de plus près, l’on est en droit de se demander ce que gagnerait le ministre Tiémoko Sangaré à vouloir maintenir Abdoulaye Pona à son poste. En effet, il nous revient qu’au niveau du ministère des Mines, le nouveau ministre a d’abord voulu se familiariser avec les textes de cette chambre afin de mieux s’imprégner dudit dossier. Et c’est la raison pour laquelle une commission de relecture des textes a été mise en place. Certes l’Etat est une continuité, mais pour un secteur aussi stratégique comme les mines, la prudence doit être de mise afin de mieux procéder aux différentes réformes qui s’imposent.
L’avenir du secteur minier passe impérativement par le contrôle stratégique des ressources minières, qui appelle à l’amélioration de la gouvernance, rempart contre les conflits. Il existe un lien indéniable entre l’exploitation des ressources naturelles et les conflits qui se répercutent forcément sur le développement. La mauvaise gouvernance du secteur des ressources naturelles va entrainer des conflits alimentés par de nombreuses revendications des groupes exclus ou laissés pour compte. C’est le cas des conflits liés aux diamants en Angola, en Sierra Leone et au Liberia, ou aussi des tensions dans le Delta du Niger et en RDC.
En clair, le Mali devra s’orienter vers un processus sobre d’examen des rapports entre les compagnies minières et les puissances publiques pour de meilleures retombées socio-économiques de l’activité. Pour une meilleure efficacité, le chemin sera plus technique que péremptoire.
Pour répondre à de telles préoccupations et en dépit du déclin récent des prix mondiaux des produits miniers, notre pays, comme tous les pays africains, continuent à faire pression pour réviser les contrats. La plupart de nos décideurs politiques comprennent aujourd’hui que leurs économies nationales ne bénéficient pas de l’exploitation minière et que pour y parvenir, il est important de définir pour ce secteur une bonne politique et d’offrir plus de transparence. Ils comprennent qu’il faut des réformes. C’est un bon début. Et surtout que les retombées sont surtout macroéconomiques, les populations ont l’impression que l’on ne fait pas assez pour elles, c’est fort de cela qu’il faut du temps pour remettre cette chambre des mines sur la bonne voie, afin que l’or brille pour tous les Maliens.
Paul N’GUESSAN
Source: Le Prétoire
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