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Entre nous : Le Mali, orphelin !
Publié le jeudi 29 septembre 2016  |  Le challenger
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© AFP par Byline
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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22 septembre 1960-22 septembre 2016 ! Il y a cinquante six (56) ans que le Président Modibo Kéïta et ses compagnons proclamaient l’indépendance de la République du Mali, mettant ainsi fin à la douloureuse et tragique période d’occupation coloniale. Le 22 septembre est un grand jour, nous apprend dans l’une de ses chansons, l’inimitable Feu Ba Zoumana Sissoko qui aimait chanter à la gloire des grands hommes. Triste anniversaire pour le peuple malien comme c’est le cas depuis quelques années.

Il suffit de regarder l’état dans lequel se trouve la République du Mali, dangereusement menacée de division, pour se rendre compte que le message d’une célèbre cantatrice qui exhortait les Maliens à prendre soin du Mali n’a pas été entendu.

L’ensemble national que nos devanciers ont construit en dépit de l’hostilité, est en pleine désintégration par le fait de ses fils qui se disputent au chevet d’un grand malade que les thérapies de choc prescrites par les grands médecins de la communauté internationale officiant à New York peinent à guérir. Des Peuhls par ci, des Arabes par là, des Touaregs d’un côté, des Sonrais de l’autre !



L’argent a tout parasité au Mali. Plus de repères. Nous sommes devenus des esclaves de l’argent qui n’a pas d’odeur. Si tous les chemins mènent à Rome, toutes les voies sont bonnes au Mali pour se faire de l’argent, être très rapidement riche. Dans les partis politiques, des hommes intègres sont écartés des listes de compétition pour n’avoir pas pu mobiliser la dizaine de millions exigée pour occuper la tête de liste. Et le magot dépensé lors de la campagne est récupéré par tous les moyens. Ce qui donne lieu à une course effrénée à la spéculation foncière et d’autres pratiques malsaines.

C’est ça notre conception de la démocratie sous les bottes d’une minorité qui croit en la vertu de l’argent avec lequel elle achète tout, y compris le silence des dignitaires religieux.

56 ans après, on a perdu au Mali le sens du collectif au profit de l’intérêt personnel. C’est chacun pour soi, rien pour la République, qui est aujourd’hui orpheline d’une élite patriote capable de mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des intérêts égoïstes et sordides.

La République est aujourd’hui orpheline de la race des hommes d’honneur à l’image des pères de l’indépendance, en voie d’extinction. Les pères fondateurs de la République du Mali n’avaient jamais mis l’intérêt personnel avant le collectif.

On avait pensé que le choc de 2012 avec son lot d’humiliations allait servir de déclic afin que le pays reprenne le droit chemin. Mais hélas, rien ! Au contraire, certaines pratiques ont repris de plus belle avec des proportions alarmantes. La démagogie, le mensonge, l’hypocrisie, le favoritisme, le clientélisme continuent d’être le code d’accès au champ politique et à la vie publique.

Les manigances de l’élite politique et intellectuelle ont eu raison de l’espérance du peuple qui patauge dans une misère indescriptible en s’en remettant à Dieu. Le peuple malien doit se réveiller et se saisir de son destin. Dieu n’aide pas les peuples qui dorment, croisent les bras ou se complaisent éternellement dans le fatalisme.

Par Chiaka Doumbia
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