C’est un constat qui se passe de tout commentaire : nos marchés sont suffisamment approvisionnés en denrées de première nécessité, évitant ainsi à la population ces pénuries de triste souvenir. Mieux les prix, grâce à une politique volontariste du gouvernement à travers le Ministère du Commerce sous la conduite d’Abdel Karim Konaté, s’avèrent les plus bas de la sous-région.
Dans son discours à la nation, le 21 septembre dernier, à l’occasion du 56ème anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a déclaré qu’il reste extrêmement attentif à la portée des actions du Gouvernement en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations. « En raison des moyens de l’Etat qui restent limités, ces actions n’atteignent pas toute l’ampleur souhaitée. Mais nous continuons à déployer une vigilance particulière pour préserver le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Ainsi, en ce mois de Septembre, les prix des denrées de première nécessité et ceux des céréales sont en baisse par rapport à ceux affichés à la même période en 2015. Ces prix restent dans leur ensemble inférieurs à ceux pratiqués dans la Région Ouest Africaine », a souligné le chef de l’Etat. Répondant aux questions de Christophe Boisbouvier de Radio France Internationale (RFI), le Ministre de la Communication et de l’Economie numérique, porte-parole du Gouvernement, Me Mountaga Tall, a souligné que « les prix des produits de première nécessité sont contenus et constituent l’un des plus bas de la sous-région ». Les chiffres diffusés, chaque soir, sur la chaîne du continent Africable, confirment cette tendance à la baisse.
Une politique volontariste du gouvernement
Le Ministère du Commerce, sous le leadership de Monsieur Abdel Karim Konaté, s’attèle à l’atteinte des objectifs assignés dans la Déclaration de politique générale du Premier ministre concernant l’amélioration des conditions de vie et d’existence des populations. Le département en charge du commerce, à travers ses services centraux, assure un suivi régulier de l’approvisionnement du pays en produits de première nécessité et de large consommation. Ainsi, l’évolution des marchés de céréales (Riz, mil, sorgho, maïs), de sucre, de lait en poudre, de l’huile alimentaire, la farine de blé, la viande et l’aliment-bétail est surveillée par Abdel Karim Konaté et son équipe comme du lait sur le feu.
A chaque conseil des ministres, le ministre Konaté informe le Président de la République, le Premier ministre et les membres du gouvernement sur l’évolution des prix sur le marché. C’est un constat qui se passe de tout commentaire.
Les prix de ces produits affichent une certaine tendance à la baisse et constituent les plus bas de la sous-région. Depuis trois ans, il n’y a pas de rupture de stocks et le pays connaît un approvisionnement correct et régulier. Les prix sont parfaitement maîtrisés avec une inflation très faible. À l’exception de la viande avec os et de l’aliment-bétail, les prix moyens des produits suivis par le département ont connu une baisse par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Le prix moyen du riz de large consommation a diminué de 3% comparativement au prix moyen en vigueur il y a cinq ans. Le prix du mil a baissé de 10% (209 contre 231 FCFA /kg). Le prix moyen du sorgho est passé de 206F CFA/Kg à 194 F soit une réduction de 6%. Le maïs a connu une baisse de 2% (197 contre 200F CFA/Kg) contre 7% pour le sucre (510 contre 551 F CFA/kg). Les consommateurs ont constaté une réduction de 14% (2. 300 contre 2.672 CFA/Kg). Quant à l’huile alimentaire (746 contre 873F CFA/litre) et la farine (364 contre 429 F CFA/kg), le prix moyen a baissé de 15%.
Le prix moyen de la viande avec os a connu une hausse de 19% (2.081 contre 1.748 F CFA/ Kg). Celui de l’aliment-bétail une hausse de 8% (7. 595/ sac de 50 kg contre 7.046F CFA/sac de 50 kg).
La stabilité de ces prix est le résultat d’une politique volontariste du gouvernement à travers une subvention du prix des produits de première nécessité et des produits de large consommation. Cette politique consiste à renoncer à une partie des droits de taxes dus au cordon douanier. Ainsi, la valeur administrative en douane pour le riz et le sucre est inférieure à la valeur réelle en douane (200.000F CFA /tonne contre 250.000F CFA/tonne pour le riz et 225.000F CFA/tonne contre 350.000F CFA/tonne pour le sucre). Pour le cas particulier de l’aliment-bétail, l’Etat a adopté des mesures pour exonérer la taxe sur la valeur ajoutée de la graine de coton à l’achat sur place ou à l’importation.
En appui à cette politique volontariste de subvention, le ministre du Commerce a instauré un dialogue social permanent avec les organisations faîtières du commerce. Récemment, suite à une médiation de bons offices du ministère du Commerce à travers la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence, les boulangers, les livreurs et les boutiquiers se sont mis d’accord pour ramener le gros pain au consommateur au prix de 250 FCFA contre 350 FCFA et le petit pain à 125 FCFA. Ce qui a été un véritable ouf de soulagement pour les populations en général.
Par Ousmane Ballo
Un vaste chantier de réformes
Parallèlement au suivi des stocks et des prix sur le marché, le Ministère du Commerce a engagé un vaste chantier de réformes se traduisant par l’élaboration et de l’adoption d’une série de textes de loi. Il s’agit de la loi n°2015-036 du 16 juillet 2015 portant protection du consommateur ; la loi n°2016-006 du 24 février 2016 portant organisation de la concurrence ; la loi n°2016-001 du 04 février 2016 instituant le système national de métrologie, le projet de loi instituant le système de récépissé d’entreposage dans le domaine agricole, les projets de loi portant création de la Direction générale, celui relatif aux pratiques commerciales frauduleuses…
Ces lois visent à protéger et améliorer le mieux-être des consommateurs, mais aussi et surtout à améliorer substantiellement le niveau de vie du monde rural. L’érection en Direction générale de la Direction nationale du Commerce et de la Concurrence a pour but de développer les compétences managériales en vue d’offrir aux usagers et aux partenaires une meilleure prestation. Dans ce cadre, de nombreux agents des services du commerce ont bénéficié de formations sur la Gestion Axée sur les Résultats (GAR) avec l’appui du Centre de Formation pour le Développement (CFD) et des partenaires comme l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC, l’OIF).
Dans le cadre de la Gestion des moyens à travers l’acquisition des équipements et la construction des infrastructures, la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence envisage de mettre en place des infrastructures nécessaires à la consolidation des reformes. Et cela, avec l’appui de ses partenaires. Il est prévu l’installation d’un nouveau système informatique dénommé « Système intégré de Gestion des Opérations du Commerce Extérieur » (SYGOCE) qui est une plateforme de gestion des titres du commerce extérieur destinée à favoriser la migration vers un environnement de Guichet Unique électronique du commerce extérieur. Tous les services seront dotés de matériels et équipements informatiques de dernière génération. La construction d’un laboratoire de la métrologie qui marquera sans doute une avancée majeure dans notre pays est très attendue. Egalement, il est prévu la construction d’un centre de référence de l’OMC en vue d’assurer la formation à distance des cadres et l’information sur les activités de l’OMC. Une vision qui cadre parfaitement avec toute l’importance des ressources humaines dans le fonctionnement efficace de l’administration.
A cheval sur la promotion des produits locaux, artisanaux et industriels tant au niveau national qu’à l’exportation, le ministère du commerce a engagé de vigoureuses actions pour lutter contre la fraude. Pour joindre l’acte à la parole, il y a la redynamisation du Comité national de lutte contre la fraude et la concurrence déloyale, le renforcement du service informatique de la Direction nationale du commerce et de la concurrence par la mise en place du Système Intégré de gestion des Opérations du Commerce (SYSGOCE) et l’interconnexion avec le réseau informatique de la Douane. Des missions de contrôle ont été multipliées sur le terrain.
La promotion à l’exportation des produits locaux (gomme arabique, mangue, karité, cajou et sésame) demeure l’une des priorités pour le Département en charge du Commerce.