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Kidal - Relation Gamou et Gatia - Déclaration de Paul Folmsbee : La réplique du Gatia à l’ambassadeur des Etats-Unis
Publié le jeudi 29 septembre 2016  |  L’aube
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© aBamako.com par FS
Lancement officiel du site web de l`EPU
L`ambassadeur des Etats Unis au Mali et le représentant du Ministre de la Justice ont procédé le Mardi 6 Octobre 2015 au lancement officiel du site web de l`EPU à l`Hôtel Radisson. Photo: Paul A. Folmsbee, ambassadeur des Etats Unis au Mali
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Victime de diatribes et de récriminations, le Groupe d’autodéfense Imghad et alliés (Gatia) rompt le silence. Le secrétaire général adjoint du mouvement, Habala Ag Hamzata, et autres responsables de la Plateforme dont Hanoun Ould Aly, Moulaye Ould Ahamed Moulaye étaient devant la presse, hier mercredi, pour dénoncer ces attaques gratuites. Autant ils sont indignés par les déclarations de l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Paul Folmsbee ; autant ils jugent incompréhensibles l’acharnement d’une certaine presse contre un des leurs, le général El Hadj Gamou.
«L’ambassadeur doit être pourtant bien imprégné de la situation. Je ne sais sur quelle base, il affirme que le Gatia n’aime pas la paix, ou qu’il est utilisé par le gouvernement du Mali. L’Ambassadeur doit comprendre que nous aussi avons des problèmes à gérer à Kidal. », clame Habala Ag Hamzata, secrétaire général adjoint du Gatia, en réponse à la déclaration faite par l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Mali. Celui-ci, faut-il rappelé, a, le mardi dernier, demandé au « gouvernement malien de mettre fin à tous liens à la fois publics et privés avec le Gatia... »
Ces propos paraissent incompréhensibles et injustifiables pour le Gatia dont les leaders ne cachent pas leur indignation. «L’Ambassadeur ne m’a pas paru la même personne que je connais. Son pays, les Etats-Unis, a le plus compris le problème du Nord du Mali, lors des pourparlers à Alger. C’est le sous-secrétaire d’Etat américaine qui a imposé à tous les mouvements de revenir sur terre, d’écrire ce qu’ils veulent afin de coordonner les points de vue pour arriver un format où le Mali restera uni », se souvient Hamzata.
Au-delà, renchérit-il, « je ne comprends pas pourquoi, ces derniers temps, il y a un acharnement au niveau des médias et de certains membres de la communauté internationale pour incriminer le Gatia. » Les arguments avancés par les détracteurs ne tiennent pas, à en croire Hamzata qui précise que le Gatia n’a jamais bénéficié d’un quelconque soutien de l’Etat malien. «Nous avons créé ce mouvement pour sécuriser nos populations. On a un parcours, une histoire et une direction politique qui fait son travail.»
Et quant à l’appartenance d’El hadj Gamou au Gatia, le conférencier ne le nie pas.
Aucune collision avec le gouvernement
Cependant, il précise que ce général, resté fidèle à la République du Mali, n’est pas le fondateur du mouvement armé. Le Gatia, rappel Hanoun Ould Aly, coordinateur MAA/Gatia, est né de la volonté de l’ensemble de la communauté Imghad qui n'avait d'autre choix que de s'organiser pour assurer sa propre sécurité, en l'absence de l'Etat de droit dans les Régions du Nord et de la lenteur de l'application de l'Accord dans son aspect sécuritaire.
« Le Gatia contrairement à ce qui se dit ou écrit n'est d'aucune connivence avec l'Etat du Mali et ne bénéficie d'aucun appui de ce dernier. Bien au contraire, il nous a souvent contraints d'abandonner des positions militairement arrachées et nous y avons obtempéré au grand désespoir de nos responsables politiques et militaires (cas de Ménaka et Annéfis).
Nous n'avons aucune collusion avec le gouvernement, hormis, notre commune volonté de vivre ensemble dans un même pays placé sous une seule autorité. Nous avons même souvent dénoncé le traitement de faveur que l'Etat accorde à nos adversaires de la CMA et le peu d'importance accordée à nos cadres », peut-on lire dans la déclaration du Conseil supérieur des Imghad et Alliés.
En dépit des accusations infondées, la volonté du Gatia reste d’aller à une paix durable. Il veut que les populations retrouvent la voie de la paix, qu’elles accèdent aux services sociaux de base. Pour y arriver, le secrétaire général du Gatia estime que le cas Kidal doit être réglé. « Nier qu’il y a un problème à Kidal, c’est passer à côté», affirme Hamzata.
Selon le conférencier, même les des responsables de la CMA reconnaissent qu’il y a un problème entre les deux grandes communautés de Kidal, à savoir Imghad et Ifogas. Ce problème de fond est malheureusement occulté au profit de considérations partisanes. La plateforme indexe particulièrement la Minusma qui actuellement empêcherait le Gatia de rentrer à Kidal. Il faut l’engagement de l’ensemble des acteurs du processus de paix pour régler ce problème entre les deux communautés, recommande le secrétaire général adjoint du Gatia.
Selon Moulaye de la plateforme, la Plateforme a démontré toute sa volonté d’aller de l’avant. Malgré ces efforts, elle est souvent accusée de torpiller le processus et de commettre des crimes. Et au même moment, s’indigne-t-il, « nos parents sont assassinés, mais personne n’en parle ». A ce jour, la plateforme a enregistré 42 victimes innocentes sommairement exécutées, 20 victimes d'exaction, 15 victimes de torture et 13 victimes d'enlèvement. Toutes ces victimes sont formellement identifiées et les auteurs de crime courent encore.
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Source: L'Aube
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