Pour qui connaît le Djihad et la charia islamique, les mouvements autoproclamés djihadistes ou islamistes sont à l’antipode de ces concepts spirituels. Et après avoir démontré dans notre dernière parution que le MNLA n’a pas mandat de la communauté touarègue et s’enlise dans la duplicité, cap sur ces mouvements qui ne sont pas au service de Dieu et n’ont foi en rien.
Les djihadistes
Les djihadistes
Il y a des péchés qui nous amènent directement à l’enfer. Et ceux qui ont tué et pratiqué toutes sortes de viols au Nord du Mali doivent s’interroger sur leur sort. Ce sont plutôt des ennemis de l’Islam et non des Islamistes ou des djihadistes. Si ces criminels partent au paradis, n’est-pas qu’il n’y aurait pas d’enfer pour les autres ?
Le djihad et la charia sont des recommandations divines et comme telles, elles ne peuvent s’accommoder de manquements, de torsion et de falsification. Ce qui est divin est parfait, immuable, pur, irréversible. Dieu ne se trompe pas, il ne trompe pas et on ne peut le tromper. Invisible, il voit tout et dispose de tout. Personne n’a le droit ni le pouvoir d’usurper son pouvoir. Allez en savoir auprès de Pharaon.
Pour revenir au djihad, les mouvements terroristes sont loin de son application recommandée par le Bon Dieu. Car le djihad s’applique dans un contexte bien déterminé, à des peuples bien indiqués, et par des personnalités bien définies. Tous les érudits du Mali et d’ailleurs conviennent là-dessus. Selon eux, le djihad a pour préalable la sensibilisation des mécréants jusqu’à ce que la preuve soit faite du rejet total de Dieu de la part des sujets concernés. Autrement dit, il ne s’applique ni à un musulman, ni à un autre croyant monothéiste. Et ceux qui l’appliquent doivent être uniquement au service de Dieu et sur leur territoire. N’est-ce pas que Dieu a envoyé chaque prophète à des peuples bien déterminés mais a créé partout des saints pour véhiculer les messages à tous les humains et élargir le cercle de la reconversion ?
Prenons exemple sur El hadj Siramakan Diarra dit Bablé, le saint de Doubabougou. Quand il arrivait dans cette localité, toute la contrée était animiste. Il était le seul à prier, sans avoir préalablement à apprendre auprès d’un maître coranique. C’est avec l’âge avancé que Bablé est allé rencontrer celui que Dieu lui a révélé comme son maître coranique, dans un village qu’il n’avait jamais vu de ses yeux. Et dès son arrivée le maître l’appelle par son nom et dit qu’il s’attendait à lui. Ceux-ci sont des hommes de Dieu, qui ont vécu au Mali, qui ont participé pleinement au rayonnement de l’Islam, pourtant ils n’ont pas fait de djihad, ils n’ont pas imposé de charia à qui n’en veut pas.
Lorsque Bablé à ses débuts se mettait sur sa peau de prière, les villageois le bousculaient de là. Mais lui, il n’a jamais utilisé de violence contre qui que ce soit. Par sa droiture, son humilité, ses prêches, ses révélations et ses bénédictions, il a fini par reconvertir toute la contrée et au-delà. Les plus irréductibles ont tous fini par lui remettre leurs fétiches à brûler. Il a vécu pour Dieu, et même aujourd’hui, plus d’une décennie après son voyage vers Dieu, les musulmans vont se recueillir auprès de lui, à travers son fils héritier El Hadj Adama Diarra qui rassemble d’ailleurs de plus en plus de monde avec la bénédiction de son père.
C’est dire que l’Islam n’a pas besoin d’armes pour son expansion. Surtout pas d’armes contre des religieux. L’islam est pacifiste et comme Dieu nous le recommande, nul n’a le droit d’ôter la vie à son prochain. La charia commence par l’adoration de Dieu à travers le respect de ses recommandations. Dieu peut même nous pardonner ce qu’on lui fait de mal, sinon rares sont ceux qui verront le paradis ; mais jamais Dieu ne pardonnera ce qu’on fait de mal à notre prochain. Ce péché sera sur la balance contre nos bienfaits. Il y a des péchés qui nous amènent directement à l’enfer. Et ceux qui ont tué et pratiqué toutes sortes de viols au Nord du Mali doivent s’interroger sur leur sort. Ce sont plutôt des ennemis de l’Islam et non des Islamistes ou des djihadistes. Si ces criminels partent au paradis, n’est-pas qu’il n’y aurait pas d’enfer pour les autres ?