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Les Marsouins de Vannes prêts à bondir dans le cadre du dispositif Guépard
Publié le vendredi 15 fevrier 2013  |  AFP




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VANNES - "On se prépare à tout". A côté de son bureau, au 3e Régiment d'infanterie de Marine de Vannes, le capitaine Alexandre Thellier a, comme tous ses hommes, son paquetage prêt et son téléphone sous la main: ils sont prêts à partir dans le cadre du dispositif d'alerte permanente
Guépard avec le Mali en tête.

"En douze heures, nous pouvons quitter le régiment avec tout notre
matériel", explique le capitaine Thellier, commandant de la 2e compagnie.

En attendant, la vie des Marsouins continue normalement mais tous ont leur
téléphone portable à proximité et personne ne doit s'éloigner à plus d'une
heure du régiment. Et c'est ainsi depuis le 14 janvier quand la 2e compagnie,
dite "Les Chameaux", est passée en alerte Guépard.

Dans un hangar, les véhicules, principalement des véhicules de l'avant
blindé (VAB) de 14 tonnes chacun, sont prêts eux aussi. "Nous avons plus de 20
VAB, en tout une trentaine de véhicules", explique l'adjudant-chef Pascal
Flécheux (technique et logistique). Outre les véhicules, ce sera 30m3
d'équipement qui les suivra, le tout "colisé" et déjà pesé pour faciliter leur
embarquement.

Mais tous les hommes de la 2e compagnie n'ont pas été intégrés au Guépard
et certains ont dû être remplacés par ceux d'autres compagnies, notamment si
leurs contrats se finissaient avant les six prochains mois car personne ne
connaît la durée de leur mission. Actuellement, au 3e RIMa, 192 militaires
sont inclus dans le dispositif et "ça demande une grande préparation en
amont", explique le commandant.

Le Guépard prévoit ainsi une rotation entre les différents régiments
français afin d'avoir en permanence une unité prête à intervenir rapidement
sur les différents terrains d'opération.

Pour l'opération Serval au Mali, "on a fait parvenir, entre autres, dans un
délai de trois semaines autant de matériel que nous avions mis un an à faire
revenir d'Afghanistan", rappelait la semaine dernière le ministre de la
Défense Jean-Yves Le Drian au 3e RIMa de Vannes, saluant cette "performance
remarquable".

"Le Mali est dans l'esprit de tout le monde"

"Le Mali est dans l'esprit de tout le monde, tout le monde espère que ce
sera son tour", note le capitaine Thellier, même si le 22 février la compagnie
sortira du dispositif Guépard. Mais d'ici là "on se prépare à tout",
assure-t-il. Dans leurs sacs, les marsouins ont des vêtements pour aller en
pays chaud ou froid. Car ils peuvent être mobilisés sur n'importe quel point
du globe... voire en France pour le plan Vigipirate.

Une "chaîne d'alerte téléphonique" donnera le coup d'envoi d'une éventuelle
mobilisation et chaque week-end un exercice est organisé pour tester la
réactivité des marsouins: ceux qui ne reviennent pas au régiment en une heure
peuvent s'attendre à des sanctions.

"Il ne faut pas prévoir de rendez-vous majeur au niveau familial, certaines
vacances sont annulées, mais les familles sont habituées", note
l'adjudant-chef.

La date de fin d'alerte du Guépard approche mais "ce n'est pas fini, on ne
sait jamais", espère le caporal-chef Julien Veslin, de la 2e section de la 2e
compagnie. "Le Mali ce serait bien quand même", explique-t-il.

Pendant cette période d'attente, il faut sans cesse remotiver les troupes,
continuer à s'entraîner, mais aussi profiter de l'opportunité du Guépard pour
se former, que ce soit sur la géopolitique du Mali ou sur le matériel qui est
à disposition, dont un modèle de VAB récent sur lequel peuvent être formées
les nouvelles recrues.

"Il y a beaucoup de choses à assimiler" et "on profite du Guépard pour
faire de l'instruction", note le caporal-chef.

Si tous n'ont d'yeux actuellement que pour le Mali, plus les jours avancent
plus l'espoir s'amenuise. "Le pire c'est quand vous avez tout colisé... et de
ne pas partir", relève l'adjudant-chef Flécheux.
gvy/bar/am/jag

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