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Mali : un pays sous tutelle... provisoire
Publié le vendredi 15 fevrier 2013  |  Jeune Afrique


© aBamako.com par A S
Rencontre entre le président François Hollande et la presse lors de sa visite à bamako.
Bamako,le 02 février 2013, le président français a échangé avec la presse sur les raisons de sa visite au Mali.


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Officiellement, Paris et Bamako travaillent main dans la main. Mais sur le terrain rien ne se fait sans l’aval des Français. C’est à peine si les soldats maliens participent à la reconquête du Nord.

Curieuse, cette impression. Comme si on s’était servi un verre du vin que l’on avait oublié quelques jours plus tôt sur l’étagère parce qu’il n’était pas bon, et qu’en fait de piquette il s’avérait être d’excellente facture. Surprenant. Un peu grisant aussi.

Il ne s’agit pas seulement de cette marée de drapeaux français qui ornent (plus au Sud qu’au Nord, où l’on redoute encore un retour des jihadistes) les maisons et les pare-brise des voitures. Il ne s’agit pas non plus de ces nuées d’enfants qui, au passage des convois français sur la route de Gao (d’immenses colonnes de chars d’assaut et de tanks), saluent les « libérateurs » aux cris de « Français, Français ! » ou encore de « Mali, Mali ! ». Non, c’est plus que cela. Quelques images et des faits, qui rappellent que le pays est sous tutelle depuis le 11 janvier. Une tutelle provisoire et consentie, qui n’a rien à voir avec le néocolonialisme dénoncé à petite dose en France, mais une tutelle tout de même.
Tontons
La scène se déroule le 2 février, lors de la visite de François Hollande au Mali. Alors que le chef de l’État français répond aux journalistes dans les jardins de la résidence de France, Dioncounda Traoré, le président malien par intérim, l’attend patiemment sur la place de l’Indépendance. Un peu seul et sous un soleil de plomb, comme un simple préfet de département.

Il lui rendra hommage quelques minutes plus tard : « Hollande, le grand homme du grand moment », clamera-t-il. Dans la foule, une femme porte haut une pancarte tout droit sortie d’une autre époque : « Merci à Papa Hollande et aux tontons Le Drian et Fabius », les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, qui ont accompagné le président. Enthousiasmée, une collaboratrice de Hollande ira récupérer la pancarte après le bain de foule des deux présidents. Aujourd’hui, elle se trouve peut-être dans son bureau de l’Élysée.
Pressions amicales


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