Marche de l’opposition: « nous disons non à la mauvaise gouvernance ! »

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Publié le lundi 3 octobre 2016 | Le Procès Verbal

© aBamako.com par momo
Marche de l’opposition
Bamako, le 01 octobre 2016 Des milliers de personnes ont pris part ce matin à la marche de l’opposition pour dénoncer la gestion du pays

L’opposition a organisé, le samedi 1er octobre, une marche pour protester contre les « dérives du régime » actuel et pour demandée le retour de l’ex-président ATT au bercail. La marche était dirigée par le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Le marche a commencé au Carrefour des Jeunes pour se terminer au monument de l’indépendance. Un millier de personnes y ont participé, sous l’œil vigilant de dizaines de policiers et d’éléments de la garde nationale. Etaient présents les partis suivants: AFP, ANCD-Mali, Elan Patriotique N’Gneta Kanu,FARE An Ka Wuli, FCD, FDM – MNJ, PARENA, Parti Lumière, PDES, PIDS, PRVM, PSP et URD.

Soumaila Cissé parle aux marcheurs

A l’arrivée à destination, le chef de file de l’opposition a livré un discours à l’assistance. Il lui a tout d’abord demandé d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes des violences qui frappent notre nation. Il a ensuite, au nom de ses alliés et amis politiques, présenté ses condoléances aux familles des disparus et a souhaité prompt rétablissement aux blessés. Soumaila Cissé dira que l’opposition a toujours dénoncé « les dérives qui caractérisent la gouvernance de notre pays », toutes choses qui lui ont valu d’être traitée d’apatride, de « hassidi ». Il estime que Mali vit dans de persistantes « déviances affairistes », connaît que une misère économiques grandissante et ne cesse de susciter la méfiances de la communauté internationale et des investisseurs. « 30 mois d’immobilisme, de recul, ont anéanti l’espoir, le bonheur et l’honneur tant promis », s’exclame le leader de l’opposition. Or, poursuit-il, notre peuple n’aspire qu’à la paix dans la solidarité et c’est cela qui motive la présente marche. Celle-ci a pour objet de « faire entendre le cri de désespoir du peuple » et au-delà de tous les clivages politiques, de dénoncer les dérives du régime. « Cette marche est une manière de dire non à l’absence de dialogue social, non à la mauvaise gestion du Nord, non à la mauvaise gouvernance, non à la corruption généralisée, non à la dilapidation de nos maigres ressources, non à l’arrogance et non au mépris », a déclaré Soumaïla Cissé. Il ajoute: « Le pays vit dans l’incertitude. Les Maliens ont la nette impression d’une action publique sans but, sans visibilité. ».

Soumaila Cissé appelle enfin au retour d’ATT pour une vraie réconciliation nationale. Il dénonce la nouvelle loi électorale, la censure de l’ORTM contre tout ce qui n’émane pas du pouvoir. Il demande des emplois pour les jeunes, une meilleure dotation des Forces armées et une gestion transparente des ressources allouées qui leur sont allouées.

Abdoulaye Koné

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