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Landerneau politique national: Le RPM joue-t-il à la perte politique du pouvoir?
Publié le mardi 4 octobre 2016  |  le sursaut
Conference
© aBamako.com par I.DIA
Conference de presse du Bureau National de l`union des jeunes du RPM
Bamako, le 22 Août 2013 à son siège sise à l`hippodrome, Rue Amirial Cabral, le Bureau National de l`union des jeunes du Rassemblement Pour le Mali (RPM) a animé une conference de presse pour remercier ses militants et sympathisants de leurs rémobilisations pour l`élection de leur candidat IBK, au 2ème tour de la présidentielle.
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Le président IBK a fait quoi pour avoir un tel parti ? Un ensemble ni homogène encore moins politique dont les destinées sont désormais entre les mains d’une poignée de personnes qui s’éloignent de jour en jour des objectifs fixés par le président de la République, briment tous ses alliés et portent un coup dur à sa légitimité. Le RPM aurait-t-il déjà commencé sa descente aux enfers ?
Inédit ! Pour la première fois dans l’histoire démocratique de notre pays, des députés du parti au pouvoir, en plein mandat démissionnent, pour rejoindre un parti de l’opposition. L’on pourrait imaginer que le motif du départ des quatre députés qui ont démissionné du RPM, la semaine dernière, ressemble un peu à celui d’IBK de l’ADEMA pour créer son parti. Loin de là, il ne s’agit ni d’une lutte pour des strapontins politiques encore moins d’une dissidence de frustrés à l’issue d’un congrès statutaire, mais de raisons aussi claires qu’humiliantes ; au nombre desquelles, quelques unes ont heurté toutes les consciences éclairées : « déficit de gouvernance, mauvaise gestion, clanisme, manque de vision, mensonges d’Etat ». Certes, ces motifs ne sont pas des paroles d’évangiles, mais l’opinion publique, pour une fois, a salué le courage des partants.
Une nécessité de réhabiliter le parti au pouvoir !
Si tous les alliés du RPM, pour dissiper les grognes qui assaillaient les premières heures d’IBK au pouvoir, scandaient en chœur qu’on a hérité d’ « un pays à genoux », de nos jours personne n’ose encore élever la voix pour défendre un quelconque fait et geste du pouvoir. Au fil des mois, les accusations deviennent de plus en plus accablantes qu’inattendues. Elles n’en finissent plus de créer des remous au sein même de la majorité présidentielle, remous dont personne ne peut mesurer la portée.
Le parti du président de la République compte désormais ses adversaires aussi bien parmi les partis alliés que dans le camp de l’opposition. Face à cette situation, l’on ne note aucune dynamique de renforcement de la mouvance présidentielle, après plus de trois ans de gestion. Les perspectives ne plaident pas pour l’optimisme.
« C’est Dieu qui a donné le pouvoir au RPM, c’est Dieu qui assurera le deuxième mandat d’IBK » : voilà la conviction qui domine au sein du parti au pouvoir. L’on n’a cure des défections encore moins de l’apport des autres alliés. Au lieu de jouer son rôle de locomotive, le RPM même se cherche. L’on ne sait plus à qui le rôle de leader est dévolu. Car, ceux qui devraient l’assumer sont de nos jours préoccupés par d’autres choses, aussi futiles qu’inutiles. D’ailleurs à cause d’une guéguerre infinie pour assumer les premiers rôles, les tisserands, héritiers d’IBK ont fini par jeter de l’opprobre sur tous ceux qui, parmi eux, pourront tenir le gouvernail. Finalement, ce rôle semble échoir au président du bureau des jeunes, l’Honorable Timbiné, qui ne s’est pas fait prier pour marcher sur des têtes afin de s’arroger le fauteuil du président du groupe parlementaire. Depuis lors, le clanisme au sein du RPM s’est exacerbé. L’on s’attèle seulement à laisser une marge de manœuvre à la famille biologique et politique du président de la République pour abandonner les alliés. Aucun cap pour l’avenir politique du régime n’est fixé. L’estime de soi a pris le dessus sur la reconnaissance des autres. Pour sauver les meubles, l’on doit accélérer le processus de mise en place des instances statutaires du parti au pouvoir avec des hommes et femmes informés des objectifs tracés pour maintenir la cohésion autour du pouvoir.
Sur un tout autre plan, il revient au président de la République de renforcer son principal socle politique, la CMP pour en faire un véritable collège de dirigeants des partis politiques de la mouvance présidentielle, dotés du sens politique requis.
L’heure n’est plus aux discours éloquents, mais au renforcement des acquis et à la correction des erreurs.

Moustapha Diawara
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