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Gouvernance, loi électorale, conférence d’entente, accès aux médias d’Etat… : L’opposition s’exprime
Publié le mardi 4 octobre 2016  |  le sursaut
Marche
© aBamako.com par momo
Marche de l’opposition
Bamako, le 01 octobre 2016 Des milliers de personnes ont pris part ce matin à la marche de l’opposition pour dénoncer la gestion du pays
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Pour revendiquer, le retrait de la nouvelle loi électorale, le retour de l’ancien président ATT, la tenue des concertations nationales et un accès égal pour tous aux médias d’Etat, les partis politiques de l’opposition ont manifesté le samedi 1er octobre 2016. Cela à travers une marche, conclue par un meeting au cours duquel les leaders de l’opposition ont émis leurs avis sur ces questions. Une occasion toute trouvée par eux de s’exprimer, quelques jours seulement après leur rencontre avec le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
Il n’est pas exagéré d’affirmer que les leaders de l’opposition ont réussi à exprimer sur la place publique ce qu’ils n’ont pas pu dire lors de leur récente rencontre avec le Chef de l’Etat à Koulouba. Sur un itinéraire quittant la place de la Liberté pour la Bourse du travail, ils étaient en première rangée d’une marche de protestation ayant drainé une foule nombreuse, samedi dans la matinée. Sur les pancartes, les messages avaient trait entre autres, au retrait de la nouvelle loi électorale, au retour de l’ancien président, Amadou Toumani Touré (ATT), à la tenue des concertations nationales et à l’ égal accès aux médias d’Etat.
Pour le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, après trois ans de gouvernance, « rien ne bouge » et le président Ibrahim Boubacar Keïta et son gouvernement font la sourde oreille.
Selon lui, pour rendre possible l’application de l’Accord de paix, le gouvernement doit associer les Maliens au processus en organisant des concertations nationales.
« Nous avons marché le 21 mai, nous avons plusieurs fois interpellé le gouvernement. Nous avons 28 députés mais ils sont plus audibles que ceux de la majorité. Le gouvernement a bouché ses oreilles et depuis trois ans rien ne va dans ce pays » a déclaré le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Qui ajoute « on a déjà oublié que Kidal fait partie du Mali».
Avant de poursuivre : « Depuis son arrivée au pouvoir, en 2013, le président IBK, peine toujours à définir un cap précis ». D’où selon lui, les remaniements répétitifs.
« Comment vous-voulez, qu’on ait une armée en pointe avec 4 ministres de la Défense en trois ans ? Comment voulez-vous, qu’on ait une justice digne de ce nom, avec la succession de 4 ministres en 3 ans ? Si le président ne peut pas s’entourer d’hommes de confiance pourquoi lui faire confiance ?», s’est interrogé le chef de file de l’opposition qui a, par la suite, dénoncé, « la censure » dont l’opposition est victime sur la chaîne de télévision nationale ORTM. Selon lui, l’ORTM est instrumentalisé par le pouvoir.
Se prononçant sur la nouvelle loi électorale, le président du parti FARE-Ankawili, Modibo Sidibé, a déclaré qu’elle vise à exclure certains leaders politiques de la course à l’élection présidentielle.
« Cette loi n’est pas bonne et nous l’accepterons jamais…», a-t-il martelé en langue nationale bamanankan.
En réponse aux communiqués du Conseil National de Jeunesse (CNJ), et de l’AEEM, le secrétaire général, du PARENA, Djiguiba Keïta dit PPR, dément au nom de l’opposition, avoir approché des éléments du CNJ et de l’AEEM pour la marche.
Par ailleurs, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, a apprécié la démission des députés du RPM. Avant d’inviter les Maliens à voter pour les partis politiques.
S’agissant de l’intervention de l’Ambassadeur des USA, Paul Folsmbee qui a demandé « au gouvernement de rompre tout lien privé et public avec le Gatia », le chef de file de l’opposition s’est interrogé : « Pourquoi le gouvernement n’a pas réagi ? »avant de conclure que ce ne sont pas eux qui doivent le faire à sa place.

Abel Sangaré
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