Le ministère de l’Elevage et de la Pêche a organisé vendredi dernier dans la salle de conférence de la Direction des finances et du matériel (DFM) du ministère de l’Agriculture, une conférence de presse de restitution de la vente promotionnelle des moutons pour la Tabaski 2016.
La rencontre avec la presse était animée par Dr Ouayara Koné, conseiller technique au département, chargé de la santé animale et de la santé publique vétérinaire, Amadou Dembélé, directeur national des productions et des industries animales (DNPIA), Mme Koné Salimata Berthé, directrice adjointe de la DNPIA, en charge de l’opération de vente promotionnelle, Bakary Koné, ancien coordinateur du Projet d’appui au développement de l’élevage dans le Sahel occidental (PADESO), maître d’ouvrage des différentes opérations de vente promotionnelle de moutons.
Bakary Koné a expliqué que la conférence de presse avait pour but de restituer les enseignements tirés par le département sur le déroulement de l’opération de vente promotionnelle des moutons de la Takaski 2016, dans les différentes localités du pays, dont le District de Bamako où l’opération était à sa 8è édition. Cette opération vise à atténuer la tension sur les prix des moutons à la veille de la fête de Tabaski qui privilégie l’immolation d’un bélier. L’on sait qu’à l’approche de cette fête religieuse, les chefs de ménage sont hantés pour le souci d’acquérir un bélier à un prix raisonnable.
C’est donc dans le souci de baisser la psychose et permettre aux chefs de ménage d’acquérir un mouton à bon prix et refroidir les ardeurs des différents intervenants dans la chaîne de vente que l’opération est organisée.
La conférence de presse était l’occasion pour restituer les enseignements tirés de l’opération afin d’améliorer les prochaines éditions, a souligné le directeur de la DNPIA, Amadou Dembélé.
Faisant le point du déroulement de l’opération, Mme Koné Salimata Berthé de la DNPIA a expliqué qu’un total de 15.627 moutons étaient présentés sur les différents sites retenus pour l’opération Tabaski 2016. Sur cette quantité, 12.845 têtes ont été vendues, soit un taux de 82,19%. Il faut rappeler que l’opération a concerné cette année outre la capitale, les villes de Kayes, Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou.
Les animaux étaient marqués aux couleurs vert, jaune et rouge qui indiquaient la fourchette de prix auxquelles les bêtes étaient cédées aux acheteurs. Les prix des fourchettes variaient d’une région à une autre en fonction des réalités du terrain.
A Sikasso qui participait pour la première fois à l’opération, a expliqué Mme Koné Salimata Berthé, le temps n’a pas permis aux organisateurs de catégoriser les animaux pour fixer les barèmes de prix appliqués. Sur le site de Sikasso, 22.569 moutons ont été présentés sur lesquels 11.077 ont été vendus, soit un taux de vente de 49,08%.
Si le District de Bamako et Kayes sont des habitués de l’opération, les régions de Ségou et Mopti étaient à leurs 2è éditions respectives, Tombouctou et Gao étaient à leur toute première édition. Selon le département de l’Elevage et de la Pêche, l’opération Tabaski a eu un impact très favorable sur la réduction des prix au niveau des différents marchés à bétail. Elle a conduit à une stabilisation des prix des animaux à l’occasion de la Tabaski empêchant une surchauffe des étiquettes.
Toutefois, a rappelé Dr Koné, la vente promotionnelle des moutons est une opération commerciale qui n’est pas exempte de contraintes spécifiques. Il a ainsi noté le coût élevé des frais de transport par camion à l’approche des opérations qui s’établit entre 400.000 et 450.000 Fcfa par voyage, les difficultés d’alimentation et d’abreuvement des animaux avant la vente, les tracasseries routières, l’absence de latrines et d’abris sur les sites de vente.
Compte tenu de l’importance de la régulation des prix des moutons et des bœufs à l’approche des fêtes religieuses, le département estime que les acteurs impliqués peuvent faire davantage d’efforts pour étendre l’opération, dont la portée sociale, morale et psychologique est reconnue par tous.