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Bourde diplomatique: l’ambassadeur Américain convoqué ?
Publié le mardi 4 octobre 2016  |  Info Matin
Lancement
© aBamako.com par FS
Lancement officiel du site web de l`EPU
L`ambassadeur des Etats Unis au Mali et le représentant du Ministre de la Justice ont procédé le Mardi 6 Octobre 2015 au lancement officiel du site web de l`EPU à l`Hôtel Radisson. Photo: Paul A. Folmsbee, ambassadeur des Etats Unis au Mali
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L’ambassadeur Paul Folmsbee , en disant, au cours d’une conférence de presse, que le gouvernement malien doit mettre « fin à tous liens à la fois publics et privés » avec le Gatia, a mis mal à l’aise les autorités du pays qui, elles, n’ont pas voulu réagir le berger à la bergère. Ou du moins d’une manière épidermique à l’emporte-pièce, étant donné que le diplomate américain aurait été bel et bien convoqué par les autorités maliennes, comme en pareille polémique diplomatique, on peut s’y attendre.

Selon toute vraisemblance, l’ambassadeur américain, Paul Folmsbee , après ses déclarations fracassantes, devant les hommes de médias, aurait été convoqué à Koulouba par les autorités maliennes pour explication, s’entend-on dire dans les couloirs diplomatiques.
A en croire des sources crédibles, lesquelles ont certainement aperçu la voiture diplomatique de l’ambassadeur des USA à Koulouba, c’était le jeudi dernier, dans le cadre diplomatique strict, comme l’ont souhaité les autorités maliennes, pour ne pas en rajouter à la polémique stérile avec un partenaire aussi privilégié et stratégique, comme les Etats-Unis ; un pays dont le Mali a choisi pour le règlement de cette crise violente qu’il a connue, en raison justement de sa posture loyale sur les questions intérieures maliennes, que le chef de la diplomatique serait rappelé à l’ordre.
Sur les faits, on l’a vu : même si la sortie surprise du diplomate américain a quelque peu irrité les positions officielles maliennes, nul n’a surpris, par voie de presse, bruyante et forcément à effet d’annonce, une réaction officielle quelconque sur ce nouveau impair diplomatique. D’ailleurs, au niveau des affaires étrangères, la même attitude de retenue aura été strictement gardée vis-à-vis des organes médiatiques, y compris votre quotidien préféré, voulant avoir une réaction officielle quelconque sur cette situation.
Invariablement, la réponse officielle malienne, dans les couloirs diplomatiques, a été de ne pas favoriser la controverse sur une situation qui peut nettement être gérée, selon les canaux diplomatiques usuels, sans aucun débordement sur la place publique.
En tout cas, c’est bien de cela qu’il s’agit : le jeudi dernier, loin des projecteurs, l’ambassadeur américain, Paul Folmsbee , aurait été rappelé à l’ordre, en somme convoqué, selon la terminologie coutumière, pour lui signifier les états d’âme officiels en la matière.
A en croire les quelques rares indiscrétions sur ce coup, les autorités maliennes auraient logiquement estimé que les déclarations du diplomatique américain étaient inappropriées, en ce sens qu’elles ont appris, par voie de presse, la position officielle américaine, sur les supposés « liens à la fois publics et privés » entre le gouvernement malien et le Gatia, exprimée par l’ambassadeur Paul Folmsbee .
Assurément, selon nos sources, généralement bien informées, nous avons appris qu’ une telle sortie diplomatique iconoclaste, surtout entre partenaires crédibles et stratégiques, a été tout simplement jugée inappropriée, en l’état, d’autant qu’il existe, entre le Mali et les USA, spécifiquement concernant le volet sensible et complexe lié au conflit du nord et l’accord de paix, plusieurs canaux ou couloirs diplomatiques, par lesquels les partenaires officiels peuvent s’exprimer, sur des sujets cruciaux, plutôt que de se livrer à des déclarations par voie de presse.
En effet, selon toujours les mêmes sources, les USA sont membres à part entière des acteurs internationaux impliqués dans le processus de paix au Mali, dénommés les médiateurs internationaux, et dont la caution morale est requise pour avancer ce processus de paix ô combien complexe.
De la même manière, comme beaucoup d’autres acteurs étatiques, les USA, dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix, sont également membres du comité de suivi dudit accord. De ce fait, le diplomatique américain, face à tous ces canaux diplomatiques, et bien par de nombreux autres qui existent entre les deux pays, ne pouvait pas manquer d’opportunité diplomatique crédible et approprié pour s’exprimer sur n’importe quel sujet, relatif au processus de paix, surtout si cela vise à faire avancer positivement les choses.
Il est spécifiquement dit que lors d’une rencontre officielle, sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, loin des regards indiscrets des médias, qui s’est tenue en marge de la 71ème session de l’Assemblée générale annuelle des Nations-Unies, il y a eu des déclarations et accusations ; à partir desquelles, sauf à alimenter la controverse stérile, on ne saurait déboucher sur un quelconque agissement du gouvernement malien.
En tout état de cause, selon nos sources, les autorités maliennes, en outre, auraient spécifiquement notifié au diplomate américain que ses propos, portés contre le gouvernement malien, étaient injustes, en ce sens qu’ils mettaient inutilement en péril les efforts de paix, déployés par le même gouvernement, salués d’ailleurs, à juste raison, par tous, pour le retour de la paix dans le pays.
En substance, à en croire les sources, il aurait été notifié à l’ambassade Paul Folmsbee que le gouvernement malien n’est ni Gatia, ni CMA, mais résolument engagé pour la cause de la paix. Même si, dans les couloirs diplomatiques du pays, côté officiel, on se refuse à tout commentaire superfétatoire sur cette situation, les observateurs, eux, apprécient le rappel à l’ordre de l’ambassadeur américain qui ne serait que juste précaution d’usage en la matière.

par Sékouba Samaké
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