Affirmant que le comité de réforme n’était pas « issu du coup d’Etat du 22 mars », ni « un prolongement » de la junte qui avait gardé le pouvoir deux semaines, le président Traoré a estimé que le capitaine Sanogo « a été choisi (…) compte tenu de ses qualités personnelles ».
« C’est un formateur, c’est son travail. Il est capable de manager une équipe qui va travailler pour mettre en place une armée performante », a-t-il ajouté. Une tentative de justification qui a déçu plus d’autant plus que tous les Maliens savent que le capitaine Sanogo a échoué partout où il a été et a même été recalé dans différentes écoles militaires du Mali et d’ailleurs. C’est d’ailleurs pourquoi, la plupart de ses camarades dont d’actuels ministres et chefs d’état major sont des colonels et même des généraux. « Ce qu’il aurait voulu, c’est être nommé général et pourquoi pas chef d’état-major, mais c’est hors de question pour les chefs d’État de la sous-région », confie un diplomate ouest-africain qui ajoute les Etats-Unis d’Amérique considèrent le capitaine comme « un soldat en échec » qui ne mérite aucune promotion au risque de donner l’impression à d’autres militaires de récompenser un coup d’état.