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Mali: deux Casques bleus, un civil et un militaire malien tués (PAPIER GENERAL)
Publié le mercredi 5 octobre 2016  |  AFP
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© aBamako.com par A.S
Hommage aux casques bleus guinéens tués
Le Tchadien Mahamat Saleh Annadif, patron de la force onusienne déployée au Mali, la Minusma, rend hommage aux casques bleus morts vendredi à Kidal, ce mercredi 17 février 2016 à Bamako.
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Bamako - Deux Casques bleus de l’ONU au Mali, un civil et un militaire maliens ont été tués en moins de 24 heures dans le nord du pays, ont annoncé mardi la Mission des Nations unies (Minusma), une source militaire et des habitants.

Un militaire malien a été tué mardi près de Tombouctou (nord-ouest), lorsqu’une escorte de l’armée a été attaquée par des jihadistes présumés, selon une source militaire malienne et un témoin.

"L’escorte militaire assurait la sécurité d’un convoi (de responsables) qui a quitté Goundam pour Tombouctou. Non loin de Tombouctou, des terroristes ont attaqué le convoi. Nous avons perdu un homme et au moins un civil a été blessé", a déclaré à l’AFP un responsable de l’armée malienne à Tombouctou. Un rescapé civil a confirmé l’information, disant avoir reçu une balle à la cuisse.

- Assaillants ’bien informés’ -

"Au moins six assaillants ont attaqué notre convoi. Dans la voiture où j’étais, il n’y avait que des civils", a indiqué à l’AFP ce témoin sous couvert de l’anonymat. Les assaillants "étaient bien informés", mais l’escorte s’est "bien défendue".

Par ailleurs, un civil a été tué par l’explosion d’une mine lundi à Aguelhok (nord-est), près de la frontière algérienne, où une attaque combinée contre les Casques bleus tchadiens a fait deux morts.

"Baïka Ag Mohamed, peu après la mort d’un casque bleu tchadien, a marché sur une mine, et il a été tué sur le champ", a déclaré au téléphone à l’AFP un de ses parents.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné lundi soir l’attaque d’Aguelhok, faisant état de la mort d’un Casque bleu tchadien, huit autres étant blessés. Un deuxième Casque bleu a succombé dans la soirée à ses blessures, a indiqué mardi la Minusma.

A la suite de tirs de mortier sur le camp de la force de l’ONU à Aguelhok, deux des véhicules d’intervention envoyés pour en identifier l’origine ont heurté un engin, dont "l’explosion a entraîné la mort d’un Casque bleu", en blessant plusieurs autres, dont cinq grièvement, avait annoncé lundi la Minusma.

- ’Minusma sous-équipée’ -

Dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali au Conseil de sécurité, rendu public mardi, M. Ban souligne que "les attaques contre les forces françaises et maliennes et la Minusma ont augmenté, et deviennent de plus en plus sophistiquées et complexes".

"La Minusma est sous-équipée en véhicules blindés de transport de troupes", précise-t-il, ajoutant qu’elle a en outre "besoin d’urgence d’une unité d’hélicoptères d’attaque et d’une unité moyenne d’hélicoptères militaires", les Pays-Bas ayant décidé de retirer leurs sept appareils au début de 2017.

La Minusma a assuré que ces attaques "n’affaibliraient pas la détermination des Nations unies à soutenir le gouvernement malien, les parties signataires de l’accord de paix et le peuple malien dans leurs efforts pour parvenir à une paix et à une stabilité durables", selon son chef Mahamat Saleh Annadif, cité dans un communiqué.

Par ailleurs, cinq roquettes ont été tirées lundi sur le camp de la force de l’ONU à Kidal, dans le nord-est du pays, selon une source militaire africaine au sein de la Minusma.
Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est, avec une centaine de morts, dont plus de 70 Casques bleus tués dans des actes hostiles, la plus coûteuse en vies humaines de toutes les missions de maintien de la paix de l’ONU en cours.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, un temps alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes en ont été en grande partie chassés après le lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

sd-sst/mrb/jh
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