C’est désormais notre compatriote Wafi Ougadèye qui préside la prestigieuse Chambre africaine extraordinaire d’assises d’appel de l’Union africaine (CAE). Ainsi en a décidé la présidente de la commission continentale, Dr. Nkosazana Dlamini Zuma. C’est là un grand honneur pour notre pays.
C’est dans un communiqué de presse que la CAE a rendu officiel l’information. La confiance placée en notre justice à travers cette nomination dénote de l’honneur et de la grandeur de nos magistrats. Notre compatriote, au fil de sa longue et riche carrière, s’est forgé une réputation au sein des cours et tribunaux. Ce magistrat de haut niveau était président de la Cour d’appel de Bamako avant d’occuper un fauteuil de conseiller à la Cour suprême. C’est de ce poste qu’il vient de bénéficier de la confiance des plus hautes autorités de l’UA pour diriger la CAE. A ce poste, il hérite du sulfureux dossier en appel de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, condamné à la prison à perpétuité. Dans cette lourde tâche, il sera assisté par deux magistrats qui sont eux aussi nommés en qualité de juges titulaires.
Il s’agit de Matar Ndiaye, précédemment Avocat général à la Cour suprême du Sénégal, et Bara Guèye, auparavant Président de la Première chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Nommés pour une période de 7 mois, ces juges doivent décider de la suite à donner au recours d’Hissène Habré qui conteste sa condamnation à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre, viols, etc. Notre compatriote saurait être à hauteur de la tâche à lui confiée, au regard de sa grande expérience qui lui a certainement valu cette nomination. En voilà une preuve que notre justice est sur la bonne voie. Quoi que l’on dise, nos juges font la fierté, même en dehors de nos frontières. Bonne chance à Wafi Ougadèye !