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Syndicats : En quête d’une véritable unité d’action
Publié le jeudi 6 octobre 2016  |  L’Essor
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Les secrétaires généraux des centrales syndicales, des syndicats autonomes, des syndicats nationaux, la secrétaire sous régionale de l’International des services publics (ISP) prennent part, depuis hier, à un Forum de concertation qui se déroule dans la salle de conférence de la direction des finances et du matériel du ministère de l’Agriculture.

Le forum sur le thème de « L’instauration d’une unité d’action syndicale et la réinstauration du check off au Mali », est la suite logique d’une série d’activités, de rencontres et de formation entre les acteurs du mouvement syndical malien. Il se tient à un moment crucial de la vie de notre peuple et de l’arène syndicale du Mali.

L’ISP et ses partenaires soutiennent, depuis des années, le mouvement syndical malien, le renforcement des capacités de ses militants, la nécessaire instauration d’une unité d’action syndicale et la réinstauration du check off. « Le secteur public est le fondement principal de la souveraineté d’un peuple. Ses travailleurs doivent, par conséquent, bénéficier d’une attention particulière afin de faire face, avec efficacité, aux besoins essentiels de nos masses laborieuses », a déclaré Karim Diarra, président de la Fédération nationale des syndicats du secteur public du Mali, affiliée à l’ISP.

Malheureusement, depuis la chute du Mur de Berlin et l’avènement d’une mondialisation pressante, les organisations syndicales, au lieu de s’unir pour affronter les difficultés économiques, politiques et sociales, se sont émiettées, fragilisant ainsi les travailleurs. Cela s’est traduit sur le terrain par la désyndicalisation et l’affaiblissement de la vigueur dans les actions syndicales. « Si la diversité des couleurs fait la beauté d’un jardin, l’émiettement des structures et organisations syndicales doublé de l’absence d’unité d’action syndicale demeurent une épine contre l’essor du mouvement syndical », a argumente M. Diarra. « L’unité d’action syndicale doit être privilégiée en vue de sauvegarder notre unité et notre cohésion pour mener à bon port la défense des masses laborieuses et rester un espoir crédible pour les populations désespérées », a ajouté Karim Diarra.

Selon lui, il appartient aux syndicalistes de taire leurs petites contradictions internes et de faire face à l’essentiel. Ils doivent s’employer à garder la neutralité vis-à-vis des partis politiques et promouvoir le dialogue social. C’est dans l’unité d’action qu’ils pourront participer efficacement aux grands débats sur la vie de la nation.

Quant à la réinstauration du check off, elle résulte du constat de la faiblesse financière des organisations syndicales et vise à leur redonner leur vitalité d’avant l’avènement, le 26 mars 1991, de la démocratie dans notre pays. C’est l’Organisation de l’union syndicale africaine (OUSA) qui a demandé, lors d’un sommet des chefs d’Etat de notre continent, d’accepter le prélèvement volontaire des cotisations à la source.

« Notre organisation continentale avait déjà perçu le poids des finances dans le développement d’une organisation syndicale puisque l’indépendance d’un syndicat dépend, en partie, de ses ressources financières », a encore dit M. Diarra. « Malheureusement, à notre grande surprise, le check off a été supprimé par nos compagnons du 26 mars 1991 comme pour dire : plus de syndicat fort capable de nous nuire…Nos centrales et syndicats autonomes doivent faire front commun pour amener le gouvernement à réinstaurer le check off. Aucun syndicat n’est crédible sur le plan national et international s’il est sans ressource financière importante », a constaté le président de la fédération nationale des syndicats du secteur public du Mali.

« Si ensemble les syndicalistes ont pu obtenir des avantages permettant d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, ce n’est pas fini. D’autres challenges les attendent, car », estime la secrétaire sous-régionale pour l’Afrique francophone de l’ISP, Charlotte Kalanbani, « aucun droit n’est donné mais il s’obtient par une lutte ». « Nous devons nous tenir la main pour parler d’une seule voix, agir ensemble pour les problèmes des travailleurs et de la population du Mali.
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