Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSMD) vient de voir le jour en République de Côte d’Ivoire. Toutes les coordinations des Amicales des Maliens en Côte d’Ivoire ont adhéré au CSDM. Elles sont à caractère régional ou professionnel en Côte d’Ivoire. Les responsables du CSDM s’expriment au nom des Maliens et arrivent à prendre en charge les multiples préoccupations des maliens vivants à l’extérieur dans les différents pays d’accueil.
C’est vrai que le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) est une volonté du peuple crée en 1991 à la suite de la conférence nationale pour permettre aux maliens de se regrouper et de trouver des solutions aux problèmes qui leur sont posés en rapport avec le gouvernement malien et les autorités qui les accueillent. Mais disons-nous la vérité, le HCME n’arrive pas à résoudre leurs problèmes, parce que devenu un machin politique du pouvoir en place.Il est tout à fait normal qu’ils créent une autre structure qui puisse prendre leurs préoccupations en charge.
C’est exactement comme la naissance des partis politiques. Après la Conférence Nationale, il y a eu une floraison de partis politiques. Chaque parti nouvellement crée avait ses propres motivations pour se créer et exister. Chaque parti avait son projet de société même s’il y a peu de différence entre lesdits projets, cela n’a pas empêché à ces partis d’être reconnus par les autorités politiques.
La Création du CSMD est révélatrice de ce qui a manqué au HCME à savoir la non prise en compte des différentes préoccupations des Maliens de l’Extérieur qui sont refoulés désormais par lot de milliers depuis l’arrivée du Président I.B.K. Les responsables sont accusés d’être plus préoccupés à s’afficher avec le Président de la République en toute occasion à la télévision lors des rencontres, que de s’occuper de leurs sorts.
Pire il existe au HCME un clanisme fatal à tout regroupement. Vingt ans après la création du HCME, quel bilan peut-il présenter de nos jours aux Maliens de l’Extérieur ? Si le Mali veut être traité en nation démocratique, il devrait y avoir le pluralisme associatif qui doit prévaloir dans la gestion des maliens de l’Extérieur.
Aussi bien au niveau syndical professionnel, qu’au niveau des médias, il y a eu le pluralisme. Pourquoi alors refusé cela aux Maliens de l’Extérieur si le but est de mieux consolider leurs liens, résoudre leurs problèmes ? Est-ce à dire que nos dirigeants actuels ont toujours le reflexe du parti unique ?
Il est donc de l’intérêt de nos autorités actuelles de collaborer dans la plus grande franchise et entente avec le CSMD afin que le Malien soit respecté à l’Extérieur.
Pour cela le Ministre en charge des Maliens de l’Extérieur doit s’assumer et ne pas fuir ses responsabilités .Son rôle est de faire des propositions au Président IBK dans ce sens, au lieu d’attendre qu’IBK soit toujours le seul initiateur dans tous les domaines de la vie. En ce moment, les Ministres n’auront pas de raison d’être.