Au Mali, c’est une nouvelle étape dans la mise en œuvre de l’accord de paix signé en juin 2015. Une mise en œuvre très laborieuse : les patrouilles conjointes dans le Nord et le cantonnement des groupes armés se font notamment toujours attendre, mais les perspectives s’éclaircissent un peu.
La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a enfin reçu la liste des combattants des groupes armés qui prendront part aux premières patrouilles conjointes : 200 noms pour les ex-rebelles de la CMA, autant pour la Plateforme pro-Bamako. L'armée malienne mettra le même nombre d'hommes à disposition.
Ces patrouilles, qui doivent permettre de mieux sécuriser les civils dans le nord du Mali, mêleront de façon inédite les éléments des trois parties signataires de l'accord de paix. Les premières patrouilles concerneront uniquement la région de Gao, avec possibilité d’extension dans la région de Kidal.
Une date à définir
La mission onusienne se dit prête à lancer ces patrouilles conjointes, il revient à présent aux trois parties de s'accorder sur une première date. Une perspective qui ne semble pas très proche, compte tenu des tensions actuelles dans la région de Kidal. Plusieurs affrontements meurtriers y ont eu lieu depuis le mois de juillet, entre la CMA et la Plateforme. Conflit communautaire, selon la Plateforme, volonté de ralentir l'application de l'accord de paix, selon la CMA : à ce jour, si un calme précaire perdure, aucune solution n'a été trouvée. ... suite de l'article sur RFI