C’est la question à multiple options qui taraude les esprits critiques et conscients des mains souterraines que la France depuis le mois de novembre 2011 a tendu aux rebelles responsables de la crise que traverse le Mali depuis les deux premières semaines de l’année 2012. En effet, quatre ans après la question revient sur toutes les lèvres. La France voudrait-elle réellement aider l’Etat malien a exercé son autorité dans la partie nord de son territoire?
A cette interrogation la conscience collective reste muette et dubitative au risque de se savoir une fois de plus trahie par ceux qui se sont proclamés défenseurs des Droits humains. En tout cas, les agissements des occidentaux dans la crise malienne gagnent à être lus et analysés. Raison de plus, la déclaration « fantaisiste » de la force barkhane au Mali laisse apparaître des zones d’ombre dans le sens que, cette même force française s’est toujours et encore opposée de force à l’avancée des troupes maliennes à Kidal. Un état de siège ? Le Mali l’a été depuis quatre ans et continue de l’être avec la présence sans bonne raison des forces onusiennes et françaises sur son territoire. En tout cas, dans cette déclaration rapportée par nos confrères de jeune Afrique, les troupes de l’opération Barkhane « déclarent avoir pris leurs distances avec les ex-rebelles Touaregs ». Alors n’étant plus en odeur de sainteté, le divorce sera selon elle de permettre la présence des troupes loyalistes maliennes dans la ville de Kidal. Les raisons de ce divorce à la fois inattendu et ambigu ne feront pas nos choux gras. Par ailleurs le peuple souverain du Mali s’en réjouit déjà et s’en réjouirait plus si cette rupture annoncée par voie de presse se réalisait à travers la présence inconditionnée de nos forces de défense et de sécurité dans la ville de Kidal et environs. Pour l’heure, le moins que l’on puisse exiger des troupes françaises et autres est de se focaliser sur leur mission qui n’est autre que la lutte contre le terrorisme dans le septentrion malien. Pour le reste l’armée malienne et ses alliés ont la détermination et l’engagement de ramener la région de Kidal (dernier bastion des rebelles et terroristes) dans le giron de l’Etat malien.
En effet, le grand paradoxe dans la déclaration des troupes françaises est que, les Français auraient enfin compris que l’Etat malien a toujours plaidé la bonne cause. Ils ont compris que le Mali a respecté tous ses engagements dans la mise en œuvre de l’accord issu des pourparlers d’Alger : « C’est à travers une paix durable dans la région que nous pourrons mieux bouter les terroristes » dira un élément de la troupe française à Jeune Afrique. Une déclaration qualifiée de fantaisiste dans le sens que l’Etat malien dans sa quête de valeurs de reconstruire a balisé le chemin d’une paix durable à travers des compromissions souvent jugées fâcheuses par l’opinion politique. La France à travers ses troupes voudrait réellement unifier le Mali ? L’opinion nationale, comprend suffisamment mieux le verbiage et le cosmétique qui entourent ce revirement spectaculaire « s’il en était un réellement » de la France à travers ses forces armées en opération dans notre pays, depuis janvier 2013.
Comme le disait, un des plus éminents spécialistes des relations internationales de l’Hexagone, qui dirige l’Etat du monde, encyclopédie géopolitique de référence et enseigne à Sciences-Po Paris, ne s’y est pas trompé. Hollande est dans la continuité de Sarkozy. Pas tellement sur le verbe et la forme, car les deux hommes n’ont pas le même tempérament, mais sur le plan thématique, sur la ligne politique, François Hollande n’a pas montré de volonté forte de rupture. Ce qui revient à dire que la troupe française n’a que des intérêts dont elle se donne les moyens de préserver. C’est là toute la raison de sa présence dans le nord du Mali où pullulent terroristes et séparatistes avec lesquels elle entretient des amitiés douteuses pour le peuple malien.