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Libération du domaine public: une victime réclame 75 millions de dommage
Publié le vendredi 7 octobre 2016  |  Info Matin
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© aBamako.com par Momo
7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA
Bamako, le 14 juillet 2016 les rideaux sont tombés sur les travaux de la 7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA au Radisson Blu de Bamako. photo Amy Kane
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Victime comme beaucoup de Bamakois de l’opération « Ami Kane », M. Rabih Mohamed EL KURDIE animé, hier jeudi, un point presse, sur le site de son restaurant « Poularco » détruit, pour réclamer son dédommagement par le gouvernorat du district pour les préjudices subis. L’homme d’affaires réclame, à cet effet, 75 millions de FCFA aux responsables de l’initiative de démolition de son restaurant ‘’pour avoir agi par erreur’’.

Brandissant des pièces justificatives de sa présence à cet endroit, M. EL KURDIE affirme avoir pris toutes les mesures nécessaires pour se conformer avec les lois du pays afin d’éviter de problèmes administratifs avec les autorités nationales.
Ainsi, avant de s’installer sur le site situé sur la rue princesse de Bamako, en 2002, il a indiqué avoir respecté toutes les obligations que lui exigeaient les textes en vigueur en vue de l’ouverture de son restaurant.
En dépit de toutes ces mesures administratives et règlementaires, ses installations n’ont pas été épargnées, le 22 juillet dernier, par la mission de libération du domaine public entrepris par le gouverneur du district de Bamako. Ainsi, à sa grande surprise, déclare-t-il, l’opération « Ami Kane » est venue démolir tout son restaurant, sans aucun avertissement.
« Sans que je ne sois informé, ils sont venus, le 22 juillet dernier vers 10 heures du matin, mettre les bulldozers à mon restaurant pour détruire un investissement de plus 50 millions de FCFA acquis de plusieurs années de travail, dans les grands hôtels de la place. Je n’ai reçu aucun document de mise en demeure ni de la part du gouverneur ni du maire de la commune II m’informant de la démolition de mon restaurant », a regretté le promoteur du restaurant « Poularco ».
Il a confié avoir rencontré le maire de la Commune II Youssouf COULIBALY aux premières heures de l’opération sur son cas particulier. À l’issue de cette rencontre, dit-il, le maire lui a donné l’assurance que son restaurant n’était pas concerné par l’initiative, parce qu’il était dans les règles vis-à-vis de la loi. Mieux, selon le plan d’urbanisme, son restaurant ne devrait pas être concerné par cette opération parce qu’il n’occupe pas le domaine public, lui avait-il rassuré le maire Coulibaly.
Malheureusement quelques jours après la démolition de son restaurant, M. EL KURDIE dit recevoir quelqu’un qui est venu lui présenter les excuses du gouverneur du District qui a ‘’reconnu avoir agi par erreur’’ avec la démolition de son restaurant.
Depuis la démolition de son restaurant, il dit ne plus être en activité et les 15 personnes qu’il employait sont en chômage, à cause de cette opération sans compter les pertes économiques qu’il a dû subir. Sans aucun moyen financier de reprendre ses activités, il réclame que justice soit rendue avec le mea culpa des autorités locales et du District de Bamako. Ainsi, réclame-t-il, 75 millions de FCFA de dommages et intérêts à l’État pour les préjudices qu’il a subis.
« Déjà, la mairie de la commune II m’a rapproché qu’elle pouvait me donner des parcelles ailleurs pour me dédommager. Toute chose que je ne veux pas parce que je n’ai pas les moyens financiers de mettre cette superficie en valeur. En clair, je veux qu’on me dédommage en fonction des préjudices subis pour me permettre de reprendre mes activités de restauration que je connais le mieux », a-t-il fait savoir.
À la question de savoir s’il porterait l’affaire devant la justice, M. EL KURDIE répond qu’il va privilégier la voie du dialogue. À défaut de succès dans cette approche, il se verra dans l’obligation de porter l’affaire devant les instances judiciaires internationales. Selon lui, cette solution serait la dernière action.

Par Sikou BAH
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