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Attaques au Mali : 52 militaires maliens sont morts ces 3 derniers mois
Publié le samedi 8 octobre 2016  |  studio tamani
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Plus de 60 attaques ont été perpétrées au Mali au cours de ces trois derniers mois, selon le dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon. Ce document publié le 29 septembre 2016 précise que ces attaques ont fait 52 morts parmi les militaires maliens, 13 chez les casques bleus et 5 parmi les civils.

Selon ce rapport, à la date du 29 septembre dernier le nombre d’attaques perpétrées contre les forces de défense et de sécurité maliennes et la Minusma a sensiblement augmenté au cours des trois derniers mois. Les Famas ont été visées par 39 attaques, 27 contre la Minusma et une autre a visé une entreprise qui travaille pour la Mission onusienne. Bilan : 52 soldats maliens, 13 casques bleus et 5 civils tués.

Pour la période précédente, Ban Ki-Moon souligne qu’il y a eu 9 attaques contre les Forces de défense et de sécurité maliennes et 15 contre la Minusma.
Le document précise que ces attaques qui ont aussi visé les forces françaises de l’opération Barkhane sont généralement commises par des groupes jihadistes.
Le texte indique également que, la Minusma a besoin de renforcer son effectif et ses équipements puisque sa composante militaire compte à ce jour 80% de l’effectif autorisé. Il estime que la Mission a besoin notamment d’un bataillon spécialisé en convoi de combat et d’une unité d’hélicoptères armés pour le secteur nord, ainsi que des spécialistes de la formation, de l’encadrement et de l’équipement pour la neutralisation des explosifs.
Concernant la mise en œuvre de l’accord de paix, Ban Ki-Moon a déploré la lenteur du processus.

Au même moment, hier le Portugais Antonio Guterres est devenu le nouveau secrétaire général des Nations unies. 67 ans, l’ancien premier ministre portugais a été élu hier par le conseil de sécurité en remplacement du Sud-coréen Ban-ki-moon. Il entrera en fonction le 1er janvier 2017.
Parmi les candidats qui étaient en compétition, plusieurs femmes dont la malienne Aminata Dramane Traoré. Selon elle, l’élection du Portugais Antonio Guterres peut « contribuer au changement tant souhaité par des pays en voie de développement ». Toutefois elle estime qu’il faut « une ONU des peuples ». Aminata Dramane Traoré est jointe au téléphone par Idrissa Sako.

« Je me réjouis de la perspective d’avoir quelqu’un comme lui à ce poste et dans ce contexte. Je me refuse pour ma part de faire de la question du genre une condition, en tout cas un impératif, parce que l’extrême gravité de la situation mondiale exige qu’on s’attaque d’abord au système. Ce monsieur, il a occupé des postes, il connaît le système de l’intérieur ».
Vous avez parlé de rupture, pensez-vous que le nouveau secrétaire général a la volonté ou la carrure de rompre avec le système qu’on a toujours connu ?

« Il ne peut pas tout seul, aucun dirigeant que ce soit à la tête de l’Onu ou des États, même les États prétendument riches, ne peuvent seuls. Aujourd’hui, il n’y a pas d’hommes providentiels et ce sont les sociétés, ce sont les peuples, c’est pour cela que je disais qu’il faut qu’on aille vers une ONU des peuples ».
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