Pendant sept jours, chacune des six communes du district de Bamako tentera de séduire le jury à travers de vraies créativités artistiques et culturelles à l’Institut National des Arts (INA). Cela, dans des disciplines comme le théâtre, la danse traditionnelle, le solo de chant, la musique d’orchestre, l’exposition et l’ensemble instrumental. Le lancement de ce grand rendez-vous a eu lieu le 3 octobre 2016 devant la Mairie de la Commune III, sous la présidence de Mme Sacko Amy Kane, Gouverneur du district de Bamako.
A l’Institut National des Arts (INA), le savoir-faire des troupes des six communes du district de Bamako est au rendez-vous jusqu’au 8 octobre 2016. Des comédiens talentueux, des pas de danse retraçant nos valeurs traditionnelles, des voix d’or et séduisantes sont entre autres, les surprises réservées au public par les différentes troupes des 6 communes. Ainsi, le lundi dernier déjà, la commune I a ouvert la balle. Le mardi, la commune IV a suivi et hier c’était le tour de la commune III. Ce soir, la Commune VI sera face aux spectateurs. Quant aux troupes des communes II et V, elles seront respectivement sur scène le vendredi et le samedi prochains.
Dans son mot de bienvenue, le Maire de la Commune III du district de Bamako, Abdel Kader Sidibé, a rappelé que la biennale de cette année a été placée sous le signe de la paix et de la réconciliation nationale. Pour cette semaine, avance-t-il, il s’agira pour les troupes des 6 communes du district de Bamako de montrer au public leur savoir-faire en matière de créativité artistique et culturelle. « C’est un réel brassage culturel entre les populations du district de Bamako », a-t-il conclu.
Selon Fadima Coulibaly, Direction Régionale de la Culture du District de Bamako, par la relance de la biennale, le réveil des consciences se fera à travers les plûmes de nos écrivains qui transporteront sur scène les maux de notre société tout en y suggérant des solutions. « Cette relance permettra la renaissance de la communication, de la sympathie et de l’amitié qui existaient entre tous les jeunes maliens sans distinction de race, d’origine, de religion, de langue.», a-t-elle ajouté. Selon elle, la réalisation de la biennale artistique et culturelle permet à l’Etat d’exécuter l’un des volets culturels des accords pour la paix signés à Bamako, le 15 mai 2015 et en Algérie, le 20 juin 2015. « Durant 7 jours, vous êtes invités à venir nombreux partager avec les 6 troupes du district de Bamako des moments de détente, d’instruction mais aussi d’observation. Ces observations de faits de société qui vous feront méditer, réfléchir et changer de comportements, constituent un apport magnifique des activités artistiques et culturelles de cette rencontre », a-t-elle souligné.
Aucune œuvre ne doit être immorale
Mme Fadima Coulibaly a enfin invité les responsables des troupes des 6 communes au respect de la personne humaine, des institutions de la République à travers leurs prestations. « Aucune œuvre ne doit être immorale, ni sujet de polémique. Notre pays a besoin de paix, de sérénité et de solutions à ses maux. Participer à la consolidation de la paix, à l’union de toutes les forces, au rayonnement de notre riche patrimoine culturel à travers les thèmes de théâtre, de danse traditionnelle, de solo de chant, de musique d’orchestre, d’exposition et d’ensemble instrumental », a-t-elle conclu.
Selon le Gouverneur, Mme Sacko Amy Kane, cette semaine artistique et culturelle est un signal fort à la renaissance culturelle du Mali qui est une source inépuisable. Pour Mme le Gouverneur, ces manifestations visent également à renforcer la cohésion sociale et le brassage culturel pour les collectivités, les organisations de la société civile et toutes les populations des différentes communes du district. « Il ne s’agit pas de créer une rivalité entre les communes, mais de mettre en exergue la richesse du patrimoine national », a-t-elle précisé. La prestation de la troupe du district de Bamako et le défilé des troupes des six communes ont été le moment fort de cette cérémonie de lancement.