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Essor des établissements Ba Nassou : Et si la précarité du personnel était contée !
Publié le samedi 8 octobre 2016  |  La Sirène
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En Afrique en général mais au Mali en particulier, tout le monde sait que le personnel enseignant vit très souvent dans la précarité à cause de la conjoncture qui, elle aussi, s’explique par plusieurs facteurs. Ainsi, les promoteurs des établissements privés d’enseignement (dont Modibo Kane Doumbia) profitent de cette situation pour s’épanouir au détriment du pauvre personnel.

Chaque année, les promoteurs des écoles privées s’enrichissent au grand dam du corps enseignant (qualifié ou non) dont le salaire reste dérisoire. De façon globale, au Mali, la vie dans ce secteur (du département de tutelle aux services d’inspection en passant par les promoteurs et les enseignants) est régie par «l’impitoyable loi de la jungle». Et en la matière, le très honnête et sincère rarissime Modibo Kane Doumbia souhaiterait qu’on lui décerne « la Palme d’or » dans la catégorie : du dol fiscal et du non-respect des normes réglementaires dans le domaine de l’école privée.

Le fait que cet homme soit constamment tiré à quatre épingles et aux parfums dont les effluves se sentent à mille lieux, dissimule mal les pratiques d’une autre époque auxquelles il se livre à cœur joie et en toute quiétude. Lui et d’autres promoteurs d’établissements privés ont réussi, semble-t-il, grâce au pouvoir des enveloppes gonflées à planter leurs tentacules au sein des différents maillons de la chaîne d’enseignement dans notre pays. Du coup, ils maitrisent presque tout au point de ne rien craindre. Ils font et défont à leur guise jusqu’à acquérir une certaine réputation dont le fond est bâti sur le mirage. Derrière cette illusion optique, se cache toujours une réalité très triste.



En effet, selon nos sources citant le rapport d’une inspection, les édifices des différents établissements «Ba Nassou» ne correspondraient pas aux structures architecturales requises recommandée par la norme standard. En la matière, les principaux aspects concerneraient le choix du site (son environnement), la fiabilité de la fondation des bâtisses et surtout les paramètres sécuritaires. Chacun de ces volets prend en compte plusieurs éléments difficiles à satisfaire par les promoteurs à cause de leur coût.

À titre d’exemple, on exigerait l’existence des issues de secours pour d’éventuels cas d’évacuation d’urgence, celle d’une infirmerie bien équipée et régulièrement mise à jour via la disponibilité et l’initiation des élèves à l’utilisation des extincteurs ainsi que la mise à disposition des toilettes de qualité destinées à une utilisation de masse. Ces aspects seraient prioritaires dans la conception d’une école privée.

Modibo Kane Doumbia, l’homme au verbe facile à l’image de l’actuel ministre de la justice, serait-il disposé à prouver le respect de ces normes ? Comment a-t-il acquis les différentes parcelles sur lesquelles sont bâtis ses établissements scolaires ? Les maires et les services du cadastre ont-ils des dents contre Modibo ? Comment sont réellement payés les hommes et femmes qui dispensent les cours ? Que font-ils pour joindre les deux bouts en fin du mois ? Qui sont ceux qui ont couvert «le chérubin» Modibo Kane Doumbia lorsqu’il avait disparu dans la nature suite à l’affaire dite : fuite des sujets d’examens ?

Enfin, que les parents aussi qui ont élu domicile dans nos mosquées et nos églises aient la crainte de Dieu en cessant de débourser pour offrir à leur progéniture les diplômes dont elle n’a la moindre compétence. En s’adonnant à cette pratique très malsaine, ils font épanouir des établissements qui méritent d’être fermés à jamais, font régresser le pays, ils trahissent la foi en Dieu et empruntent un chemin qui les mènera tout droit en enfer…

Affaire à suivre

Dougoufana Kéita
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