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Mali: le chef militaire de l’ex-rébellion tué par l’explosion d’une mine (sources militaire et ex-rebelles)
Publié le samedi 8 octobre 2016  |  AFP
Cheikh
© Autre presse par DR
Cheikh Ag Aoussa
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Bamako, 8 oct 2016 (AFP) - Le chef militaire de l'ex-rébellion à dominante
touareg du nord du Mali, Cheikh Ag Aoussa, a été tué samedi par l'explosion
d'une mine à Kidal, dans le nord-est du pays, a-t-on appris de sources
concordantes.
Cheikh Ag Aoussa quittait le bureau de la Mission de l'ONU (Minusma), "où
il a assisté à une réunion, quand en rentrant chez lui, il a été
accidentellement tué. Sa voiture a sauté sur une mine, et il est mort sur le
coup", a déclaré à l'AFP une source militaire africaine au sein de la Minusma.
La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion), qui
contrôle Kidal, a confirmé l'information et réclamé "une enquête indépendante".
"Nous demandons une enquête indépendante, parce que parmi les thèses, il y
a celle de l'attentat et de la voiture piégée", a déclaré à l'AFP Mohamed Ag
Oussène, membre de la CMA.
Selon un élu de la ville, "Cheikh Ag Aoussa a été tué à Kidal par une mine".
Touareg de la tribu des Ifoghas, Cheikh Ag Aoussa, numéro deux du Haut
conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), était considéré comme "un faucon" de
la rébellion.
Des combats meurtriers pour le contrôle de Kidal ont opposé en juillet,
août et septembre la CMA au Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés
(Gatia, pro-gouvernemental).
Ces hostilités entre groupes pourtant tous signataires de l'accord de paix
de mai-juin 2015 suscitent l'inquiétude de la communauté internationale, qui a
agité à plusieurs reprises ces dernières semaines la menace de "sanctions
ciblées contre ceux qui entraveraient la mise en oeuvre de l'accord".
Au déclenchement de la rébellion de 2012, Cheikh Ag Aoussa faisait partie
du groupe jihadiste Ansar Dine, dirigé par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly
dont il était le bras droit.
Mais en 2013, tout juste après l'intervention française de janvier de cette
année-là, les routes des deux hommes s'écartent et il rejoint le Mouvement
islamique de l'Azawad, qui deviendra en mai 2014 le HCUA.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la
rébellion, un temps alliée à ces groupes, qui l'ont ensuite évincée.
Les jihadistes en ont été en grande partie chassés après le lancement en
2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire
internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes
et étrangères, malgré la signature, sous pression de la communauté
internationale, de l'accord de paix censé isoler définitivement les
jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Dans son dernier rapport trimestriel au Conseil de sécurité sur le Mali,
rendu public mardi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon souligne que
"les attaques contre les forces françaises et maliennes et la Minusma ont
augmenté, et deviennent de plus en plus sophistiquées et complexes".
sd/sst/ger
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