Le Président de la Chambre des Mines du Mali (CMM), M. Abdoulaye Pona a offert le samedi 8 octobre 2016 un déjeuner de presse aux hommes de médias. C’était à l’hôtel Salam en présence de ses proches collaborateurs, des délégués venus des différentes chambres régionales et de plusieurs autres personnalités. Les responsables de la Chambre des Mines du Mali ont profité de cette rencontre avec la presse pour une présentation de ce qu’il faut appeler le bilan de la présidence Pona à la tête de ladite organisation consulaire. Il ressort de cette présentation que malgré les contraintes, notamment liées aux difficultés de mobilisation des ressources elles-mêmes consécutives à la grande crise militaro-sociopolitique que le Mali a connu, en 2012 et qui a coïncidé au démarrage de ses activités, la Chambre a engrangé un certain nombre d’acquis.
Dans son exposé présentant le bilan, M. Sékou Yoro Dicko, secrétaire général de la Chambres des Mines du Mali soulignera entres autres l’acquisition d’un siège permanent équipé sur fonds propres de la CMM. Il indiquera au passage que la Chambre n’a jusque-là reçu aucune subvention d’installation de la part de l’Etat comme cela est de coutume pour les nouvelles structures. Parmi ces acquis, on peut citer l’installation de délégations régionales dans toutes les régions du Mali, y compris Kidal, l’élaboration d’un manuel de procédures administratives, financières et comptables, validé par le Contrôle Général des Services Publics de la Primature et adopté par l’Assemblée Consulaire de la CMM le 10 janvier 2013.
Toujours, parlant des acquis, M. Dicko parlera de la réalisation des missions de médiation entre les communautés des orpailleurs et les sociétés évoluant dans les zones de Foroko, Kobada en 2013, 2014 et 2015 et des missions de recueil des difficultés et attentes et de sensibilisation sur les sites d’orpaillage des zones de Misséni, de Fourou et de Kolondiéba en 2014.
Pour les exploitants de carrière, la Chambre des Mines du Mali s’est battu pour l’acquisition et l’aménagement de la voie d’accès et du site d’une carrière artisanale à Dableni, dans la commune rurale de Moribabougou et de 4 ha dont 2 ha en bordure du Fleuve à Kienieroba, Commune rurale de Bancoumana, au profit des Exploitants de sable et gravier de Boulkassoumbougou, Baguinéda et Djoliba. A ces acquis, il faut ajouter également l’appui de la CMM à la création de 175 sociétés coopératives des orpailleurs, des exploitants de sable et gravier et de carrière, la participation active au processus de mise en œuvre de l’ITIE au Mali à travers son Comité de Pilotage.
Sous la houlette de Abdoulaye Pona, la CMM a offert une collaboration soutenue avec l’Assemblée Nationale notamment à travers les séances d’écoute et de communications écrites sur des sujets brûlants relatifs au secteur minier, telles les Affaires de Kobada, l’annulation de 109 titres miniers dont la plupart appartiennent aux opérateurs miniers nationaux.
Malgré les difficultés de démarrage dues à la crise politico-sécuritaire du Mali en 2012 et à l’insuffisance de ses ressources, la CMM a pu engranger un certain nombre d’acquis.
Cependant, les défis qu’elle doit relever sont nombreux, dont entre autres l’adhésion de l’ensemble des branches d’activités du secteur minier malien en son sein, notamment les sociétés minières en exploitation. Autre difficulté, c’est l’organisation et l’encadrement de l’exploitation artisanale afin d’éviter qu’elle soit encore et davantage source de conflit comme ce fut le cas à Kobada en 2013, 2014 et 2015. La CMM doit aussi faire la promotion des nationaux dans la production minière, notamment dans la petite mine et pourquoi pas la grande mine comme c’est le cas de Wassoul’Or et la poursuite de la mise en œuvre des projets structurants d’envergure nationale et régionale tels que le projet gigantesque et combien fructueux de la Raffinerie KANKOU Moussa et l’Ecole des Mines du Mali.
Les perspectives de la CMM
En vue de consolider ses acquis et mieux asseoir son ancrage dans le secteur minier malien, la Chambre des Mines du Mali envisage de poursuivre le contact et les échanges avec les sociétés minières en exploitation en vue de leur inscription sur le registre de la Chambre des Mines du Mali. Elle compte participer activement à la relecture du code minier en cours de révision, à l’organisation d’un forum au profit des grandes mines sur la fiscalité minière au Mali et organiser une journée d’échange sur la problématique de la mise en œuvre du concept de la responsabilité sociale des entreprises minières (RSE) au Mali.
En outre, la Chambre entend réaliser une étude sur la mise en œuvre de la stratégie de développement des achats locaux dans l’industrie minière au Mali, avec l’appui de la Banque Mondiale, et une autre sur la stratégie d’appui des nationaux en matière d’acquisition et de valorisation des titres miniers et d’exploitation de petites mines.
Elle entend organiser un forum d’échange sur le développement de l’exploitation artisanale mécanisée et poursuivre la formation et l’organisation des orpailleurs en sociétés coopératives. La Chambre compte opérationnaliser ses commissions techniques de travail dans les différentes branches du secteur minier.