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Nord du Mali : La duplicité algérienne
Publié le lundi 10 octobre 2016  |  L’aube
Réunion
© AFP par Farouk Batiche
Réunion d’urgence des pays membres de la médiation
Bamako, le 19 janvier 2016 l`Algérie a tenu Réunion d’urgence des pays membres de la médiation sur la crise malienne.
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Depuis des années, le nord du Mali est le théâtre d’une insurrection armée à Kidal. Mais à chaque fois, les autorités maliennes ont eu recours à Algérie qui s’est donné le rôle de « médiateur incontournable » dans toutes les crises qui secouent le septentrion malien.

Aujourd’hui encore, le voisin algérien, après avoir réussi à éjecter la Cedeao, est (re)devenu le principal médiateur entre l’Etat malien et les groupes armés de Kidal. Le hic ! Le « médiateur » se trouve être aussi le soutien de ces groupes rebelles qui continuent à défier l’Etat.

Selon des sources concordantes, Alger et d’autres villes algériennes sont à présent, les lieux de rencontres et d’hébergement de hauts dirigeants de la CMA (ce mouvement armé qui occupe Kidal). Aussi, les ravitaillements (armes, nourritures et autres produits) des groupes armés seraient acheminés à Kidal à partir de ce pays. Et ce soutien algérien à la CMA se serait encore manifesté récemment lors des combats entre le Gatia et la CMA. Une dizaine de combattants blessés lors de ces combats auraient été évacués vers des hôpitaux algériens. C’est dire que l’on assiste à une duplicité algérienne dans le dossier du nord du Mali. Mais, le voisin a toujours agit ainsi, en véritable pompier-pyromane.

Nord du Mali :

Une émission sur France 2 fait couler beaucoup de salive

La chaine française (France 2) a diffusé la semaine dernière une émission sur le nord du Mali, précisément sur l’intervention française. L’opération Serval, la libération des villes de Gao et Tombouctou, la traque de combattants dans les montagnes, la libération des otages français et même la collaboration entre l’armée française et le Mnla, à travers un deal passé entre les deux parties… Tout y passe.

A Bamako, beaucoup de réactions (via les réseaux sociaux et les grins) ont suivi cette émission. Mais le sentiment dominant chez les Maliens est que de nombreuses zones d’ombre ont entouré et continuent d’entourer l’intervention française dans le septentrion malien. Des questions se posent notamment encore sur le cas Kidal et sur le deal passé entre les français et le Mnla. Pourquoi les français ont-ils accepté l’exigence du Mnla interdisant l’accès de Kidal à l’armée malienne. En outre, comment et pourquoi, le Président Hollande a rencontré les troupes françaises à Tombouctou, sans la présence d’aucune autorité malienne. A l’occasion, les français ont organisé cette rencontre de sorte qu’elle ne se fasse pas même en présence de Dioncounda Traoré, mis à la touche pour les besoins de la cause.

La Rédaction
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