Né d’un père qui avait servi le drapeau français avec abnégation en tant qu’ancien combattant et que la mort lui arrachera quand il n’avait que 6 ans, Souleymane Seydou Ouattara connaitra une enfance plutôt difficile. Contrairement à ceux qui attendent sans savoir ce qu’ils attendent, qui ne savent pas non plus ce qui les attend, qui ont le pénible sentiment que le système s’acharne à les oublier, et pis, qui s’assoient autour du thé pour attendre que le Bon Dieu leur envoie l’Archange Gabriel…Souleymane s’est battu. II sera soutenu par ses frères, mais aussi et surtout par sa mère qu’il qualifie sans relâche de brave femme. En réalité, ce récit autobiographique est bourré d’enseignements. On apprend que la vie est faite de haut et de bas et que la réussite est toujours au bout de l’effort. Lisez plutôt…
Ne dit-on pas couramment que la réussite est au bout de l’effort ? En réalité seul le travail libère l’homme. Voici le combat d’une vie si parsemée d’entraves et de douleur. Ce qui n’a pas empêché l’enfant de grandir et de devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Sage, généreux, accessible, serviable et très croyant, comme quoi la réussite bien acquise au gré de l’effort et de la patience est toujours couronnée de bonheur personnel et social dans un environnement pourtant très hostile.
Ce livre du Dr Souleymane Seydou Ouattara nous prouve à suffisance qu’au bout de l’effort, il y a toujours un résultat satisfaisant. Nous voulons du luxe avec les belles villas, les belles voitures, nous voulons voyager à travers le monde, oui, tout cela est bien possible pour qui sait faire des sacrifices, prendre sur soi, être dynamique, persévérant, pragmatique et ambitieux. Arrêtons de nous plaindre chers jeunes sans agir. Agissons ensemble pour le changement positif comme l’a fait ‘’Le Prince de Tênan’’.
Dans son livre paru aux Éditions LA SAHELIENNE, dans la Collection Mémoire ‘’Le Prince de Tênan’’, 275 pages pour 14 chapitres, le Dr Souleymane Seydou Ouattara met l’accent sur les maux, les tares de notre société. Selon lui, tous les problèmes qui se posent aux hommes ont leurs solutions dans la communication. « Si la vie devrait être vécue sans dessein ni gloire, il vaudrait mieux mettre des animaux à la place des hommes. Sans doute cela parait-il absurde, impensable voire irréalisable mais le créateur dans sa bienveillance infinie n’a pas manqué de mettre les hommes à la place des animaux, sans oublier de mettre les animaux à la place des animaux, mais surtout de mettre des animaux parmi les hommes », c’est justement autour de cette magnifique citation que l’honorable Ouattara résumera son roman autobiographique.
Pour lui, Ceux qui pensent que l’homme doit avoir au préalable marché sur la lune ou sur les traces de célébrités, ou avoir été président des États-Unis d’Amérique, champion de Rolangaros, bref, avoir connu la gloire pour prétendre livrer son histoire vécue, se trompent. « Celui qui a planté un arbre et celui qui a cultivé un champ pour nourrir sa famille dignement, tout comme celui qui exerce les hautes responsabilités de Président de la République, sont tous les trois des héros chacun pour avoir assumé une responsabilité, puisqu’il n’existe point de petite responsabilité » dixit l’Honorable OUATARA !
Le roman du Dr Souleymane Seydou Ouattara, ‘’Le Prince de Tênan’’, inscrit une autre manière d’appréhender la société où les hommes sont gagnés par un sentiment général de déception et d’indignation, les dignités sont offusquées. L’on y rencontre un Mali temporel, celui de notre génération, avec une jeunesse désorientée en proie au chômage « qui est en passe de devenir la première calamité nationale ».
Peut-on ne pas constater que toute une société se sent déçue par ces caciques carriéristes dont l’immaturité et la fausse lecture qu’ils ont fait des situations ont plongé les pays, l’Afrique et le monde entier dans une compromission inextricable !
D’une famille où il était censé connaitre une enfance heureuse, Souleymane va devoir faire face à une autre réalité que lui imposera le destin. En effet, après le décès de son brave père dont les allocations ne seront jamais payées, il sera obligé de se battre comme un agneau abandonné en pleine brousse pour sa survie.
Abdoulaye son adorable grand frère qu’il aime appeler « le sauveur de son école » bravera toutes les limites fixées par le patron de la famille pour son frêle jeune frère. En réalité, ce dernier a été un des acteurs incontournables de la réussite de son cadet et futur chirurgien qu’il deviendra plus tard. Il y a aussi l’autre grand frère, le professeur Kalilou Ouattara, chirurgien de renommée internationale dont il emboitera le pas plus tard !
La mère de Souleymane, est le prototype de la femme malienne. Elle est comme toutes ces femmes acculées à souffrir l’enfer du foyer au seul motif qu’elles sont femmes, et qu’elles n’ont pas de droits, angoissées au quotidien pour la réussite de leurs chers enfants. Elles sont prêtes à tout pour cela ! Après avoir connue la gloire, la brave mère de Souleymane sera réduite à filer du coton, à faire du savon traditionnel, à raccommoder des calebasses cassées et à cultiver sa rizière pour la survie de ses enfants orphelins d’un brave père.
Enfin, dans l’écrit du Docteur Souleymane, l’humour le dispute au sérieux, le style n’est pas opaque. Vous y trouverez de l’humour, de l’ironie, du drame ! Sans ratiocination, il touche à des problèmes qui sont à l’ordre du jour dans notre société. Son livre ne traite ni des questions relatives à AQMI-ANSARDINE-MNLA-MUJAO ni d’autres sujets qui sont presque devenus un fonds de commerce pour « les chercheurs de ce qui est racontable ». C’est un roman que l’on dévore. De plus, il n’a rien d’un coup d’essai et mérite davantage de droit de regard dont les critiques se feront l’écho.
Bien entendu, la jeunesse aura profit à le lire: il donne à comprendre que l’espoir est ce qu’il y a de plus humain. À cette génération, il permet de se départir de cette posture « victimiste» qui freine toute volonté d’entreprendre dans une société où, effectivement, « tout est à refaire » Et enfin, avec ce roman, on entrevoit qu’il y a multiples voies qui mènent à la réussite comme tous les chemins mènent à Rome.
Cet auteur atypique, médecin de formation, a passé plusieurs années de sa vie à s’intéresser à l’histoire du peuple dont il est lui-même issu. Les Samogho qui sont une population mandingue d'Afrique de l'Ouest vivant principalement au sud du Mali, également de l'autre côté de la frontière au nord-ouest et à l’ouest du Burkina Faso. Cet ouvrage est donc le fruit de ses recherches personnelles. Enfin, l’auteur a réellement trouvé là où la mayonnaise a du mal à prendre : cette jeunesse est malade d’une erreur. Elle doit apprendre tout comme le Dr Souleymane Seydou Ouattara à mettre en valeur ce précepte de Kennedy « ne te demande pas chaque matin ce que ton pays peut faire pour toi mais ce que tu peux faire pour lui ».
Le Dr Ouattara fait sans nul doute partie des hommes qui ont compris, qu’il faut travailler pour sa foi, pour soi, pour sa famille. Travailler pour son pays en se sentant concerné par ce qui s’y passe, en s’investissant à le rendre meilleur, en s’en préoccupant, en accomplissant son obligatoire devoir de génération. En justifiant, de cette façon, de son existence propre. Car il n’y a de vie que de travail. Dans ce magnifique roman autobiographique, le Docteur nous donne une belle leçon qui est plus que nécessaire pour la jeunesse, pour les dirigeants africains et du monde !
En guise de conclusion, l’auteur dira, que si chacun pouvait ressortir la face cachée de son histoire, que cela servirait sans doute d’enseignement aux générations futures.
Qui est l’honorable Souleymane Seydou Ouattara ?
Né le 14 janvier 1962 à N’Gouinso, arrondissement de Loulouni, cercle de Kadiolo OUATTARASouleymane Seydou est fils d’un ancien combattant. Il est diplômé de l’Institut de Médecine de Simféropol en Crimée/Ex-URSS où il obtint un Doctorat en Médecine Générale en 1994, puis un Certificat d’Étude Spéciales (CES) Spécialité Chirurgie Générale à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de l’Université de Bamako en 2004.
Promoteur de la Clinique Chirurgicale ‘’N’Gouinso’’ et de l’École de Formation des Infirmiers et Auxiliaires de Santé (EFIAS) à Sikasso, Titulaire d’un Certificat en Diplomatie Parlementaire obtenu à l’Académie Diplomatique de Vienne en Autriche en 2016. Il est enseignant, Conseiller municipal et Député membre de la commission Santé à l’Assemblée Nationale et 10ème Secrétaire Parlementaire.
Depuis 2010, il est vice-président de l’association de Promotion et de sauvegarde de la culture Samogho. L’honorable Souleymane Seydou Ouattara est membre du Comité Exécutif et 8ème vice-président du Parti ADP-Maliba, ALLIANCE Démocratique pour la Paix. Il est marié et père de4 enfants. Il parle couramment Bambara, Français, Russe, Anglais, Samogho et Sénoufo.
KANTAO Drissa