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Participation du Mali à la COP22 : Un puissant lobby se prépare
Publié le mardi 11 octobre 2016  |  L’Essor
Atelier
© aBamako.com par FS
Atelier d`information sur le fonds vert pour le climat
Un Atelier d`information sur le fonds vert pour le climat a été organisé le 4 Octobre 2016 à l`Hôtel Salam. Photo: Aida M`Bo, Ministre l`Environnement.
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Les conséquences des changements climatiques sont une menace pour la stabilité future du monde. Elles condamnent les pays pauvres et moins avancés, comme le nôtre, à se développer autrement

Le changement climatique, ou dérèglement climatique, correspond à une modification durable de la décennie au million d’années, des paramètres statistiques (moyens, variabilité) du climat global de la terre, de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la terre à des influences extérieures et plus récemment aux activités humaines. Le changement climatique anthropique est le fait des émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines. Elles modifient la composition de l’atmosphère de la planète. À cette évolution s’ajoutent les variations naturelles du climat. Les changements climatiques constituent une menace sérieuse pour l’Afrique.

Ce continent vulnérable à ses effets est non seulement, dans son ensemble, très exposé aux phénomènes climatiques extrêmes, mais il a une faible capacité d’adaptation aux impacts. Les changements climatiques imposent de grands enjeux à l’Afrique parce que cette région du monde dépend de secteurs sensibles au climat tels que l’agriculture et la sylviculture pour la croissance économique. La pauvreté et les inégalités élevées ont tendance à compromettre son développement socio-économique et limitent sa capacité d’adaptation. Ce handicap aggrave sa vulnérabilité. En 1992, les pays membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) ont signé un traité international, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC). L’objectif est d’envisager collectivement ce qu’ils pourraient faire pour limiter les hausses moyennes de température à l’échelle mondiale et les changements climatiques qui en résultent et, pour faire face à leurs conséquences inévitables.

Dès lors, chaque année, les pays membres de l’ONU se réunissent quelque part dans le monde. Ils discutent des mesures à prendre et du rôle des pays riches et pauvres, vulnérables et moins vulnérables et de la société civile mondiale dans le cadre d’un accord. Ce forum est la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (COP). La 21è COP, tenue à Paris (France), a été couronnée de succès. Pour la première fois, toutes les parties à la convention, sont tombées d’accord sur les mesures à prendre pour maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C.

Mais pour son adoption, l’accord de Paris doit enregistrer la signature de 55 pays représentant les 55% des émissions de gaz à effet de serre. Ce but est à deux doigts de se réaliser, grâce à l’effort de lobbying du Maroc, pays hôte de la COP22, prévue à Marrakech du 7 au 18 novembre prochains. Si ce défi est relevé, le sommet de Marrakech sera décisif pour les pays africains dont le nôtre, qui doivent être bien armés pour affronter le défi des mesures d’adaptation. UN COMITé d’organisation. Le gouvernement malien, à travers le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, est à pied d’œuvre depuis quelques mois, pour assurer une participation remarquable de notre pays. Le comité d’organisation a été mis en place. Il est présidé par Souleymane Cissé, conseiller technique au département de l’Environnement. La coordination technique est assurée par Modibo Sacko, point focal changement climatique au Mali.

La COP22 réserve une large place à la société civile. Beaucoup d’ONG et d’entreprises privées évoluant dans le domaine de l’environnement ont été sélectionnées pour étoffer la délégation malienne. L’objectif est de former un puissant lobby , afin de positionner notre pays à travers sa société civile, dans la mise en œuvre de l’accord de Paris. La tâche s’annonce difficile pour le comité. Il n’a pas encore de budget pour organiser les réunions. Cependant, beaucoup d’informations ont été fournies aux futurs participants à travers les médias et la tenue des réunions hebdomadaires au cabinet. Pour l’instant, aucune contribution de l’Etat malien n’a été annoncée. Les organisations de la société civile désireuses de participer au sommet, doivent assurer leur propre prise en charge. Pour assurer les frais de la délégation officielle, les partenaires techniques et financiers mettent la main à la poche.

Dans ces conditions, on ne peut pas prétendre négocier au même titre que les pays qui envoient leurs délégations à leur propre charge. En tant qu’organe représentatif des gouvernements africains dans les négociations internationales sur le climat, le Groupe des négociateurs africains (AGN), présidé par notre compatriote, Seïny Nafo a donc la tâche gigantesque de mettre en avant l’agenda africain et de mettre la pression pour défendre les intérêts africains aux COP. Cependant, comme dans bon nombre de pays en développement, les négociateurs africains sont confrontés à plusieurs obstacles, qui les mettent dans une situation désavantageuse.

La participation et la représentation dans les négociations internationales sont coûteuses. Les pays africains manquent souvent de ressources pour envoyer de grandes délégations. Si certains pays peuvent envoyer 50 personnes ou plus, aux sommets sur le climat, d’autres pays africains sont obligés de se débrouiller seulement avec deux négociateurs pour couvrir les réunions qui discutent des thèmes et des sujets différents qui se déroulent de façon parallèle. Le manque de financement affecte également la présence soutenue des négociateurs africains à des COP réussies.

Les gouvernements et les négociateurs africains sont également confrontés à un manque d’informations, de compétences et d’expertise technique adéquates. Ces munitions aident à mieux comprendre les éléments de l’ordre du jour, y compris la science du climat et les aspects juridiques. Ces nuances entourent le débat sur le climat et les positions de négociation d’autres pays, en plus d’un manque de mandat clair des gouvernements. L’histoire des négociations sur les changements climatiques a débuté à Rio en 1992. Elle a duré plus de deux décennies.

C’était clair au début que les régions géographiques moins responsables des changements climatiques seraient les plus touchées et les preuves continuent d’augmenter. Sur le continent africain, les effets incluent les sécheresses, les pluies intermittentes. Les inondations, la réduction des rendements des cultures et des pâturages sont dues à ces conditions météorologiques. L’évolution des types de maladies, surtout en termes de maladies des cultures, des animaux, et de zones de paludisme, a eu un impact important sur le développement. Beaucoup de conflits internes latents sont liés au climat. Ils s’intensifient à partir d’une demande de terres plus grande de la part des agriculteurs pour semer des cultures vivrières et de rente.

Ces besoins agricoles sont en conflit avec une demande croissante de parcelles de pâturage de la part des éleveurs dans certaines régions d’Afrique de l’est et de l’ouest. Dans le passé, ces enjeux élevés ont été mal exprimés parce que le Groupe des négociateurs africains, une branche de l’Union africaine (UA) qui représente le continent dans les négociations internationales sur les changements climatiques, avec une voix commune, avait joué un rôle relativement limité dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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