L’axe Tombouctou-Goundam est devenu une véritable route de la mort, depuis janvier 2013, quand la région, grâce à l’opération Serval a été débarrassée des islamistes et autres bandits armés. Depuis, et aujourd’hui encore, aucune mesure spéciale n’a été prise pour sécuriser de cette route, si vitale pour la région.
Encore une fois, l’axe Tombouctou-Goundam (91Km) a été le théâtre d’un évènement sanglant.
Encore une fois, c’est une escorte qui a été la cible des terroristes. Bilan : un militaire malien tué et un autre, gravement blessé.
En effet, une escorte du GTIA Elou des FAMAS à Goundam en partance pour Tombouctou a été attaquée mardi dernier par un groupe d’hommes armés. L’accrochage a eu lieu entre Acharane et Tintellout à environ 35 km de Tombouctou. C’était vers 8h 30mn.
Le bilan de l’attaque fait état d’un militaire mort et d’un blessé, l’adjoint au président du conseil de Cercle de Goundam, Ibrahim Ag Achabane (un ancien adjudant-chef de l’armée à la retraite) qui était du convoi.
Avant cette attaque, en janvier dernier, un convoi humanitaire en provenance de Tombouctou (destination : Niafunké) était tombé dans une embuscade de bandits (ou terroristes) armés à 25 km de la ville.
Escorté par une unité de l’Armée malienne, le convoi avait essuyé des tirs d’armes de guerre et ne devra son salut qu’à une vaillante riposte des éléments des Fama qui avaient malheureusement perdu 2 hommes, avant de capturer 4 assaillants dont un qui a succombé suite à ses blessures.
Le 24 novembre 2015, toujours sur la route Goundam-Tombouctou, un véhicule ‘’blindé’’ de la Minusma avec son bord un jeune chauffeur a sauté sur une mine ou un engin explosif.
Le jeune homme avait été tué sur le coup devant les autres membres du convoi escorté par un contingent Burkinabé de la Minusma.
Plusieurs autres attaques à mains armées contre des transporteurs et des commerçants avaient été enregistrées sur la même route (Tombouctou-Goundam) courant 2015.
Qu’à cela ne tienne, aucune mesure spéciale n’a été jusqu’ici prise pour sécuriser cet axe Tombouctou-Goundam, si vital (mais si meurtrier) pour les populations de la région.
Pourquoi ?
B SANKARE