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Kadiolo: Les policiers rackettent en plein jour
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  Le Républicain
Inauguration
© aBamako.com par A S
Inauguration d`un magasin de dépot pour la police Nationale
Inauguration d`un magasin de dépôt pour la police Nationale le 8 Juin 2016.
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Dans la région de Sikasso, plus précisément dans le cercle de Kadiolo, le racket de certains agents de police a atteint son paroxysme. Il suffit de faire quelques jours dans la localité pour s’en rendre compte. Les agents qui s’adonnent à cette pratique abusent et pillent les paisibles populations pendant les jours de foire, souvent même sur la route de leurs champs. A cause de ce racket policier, le marché ne fait plus plein comme avant, par peur d’être réprimé par des agents véreux.

Cette pratique peu orthodoxe de certains agents de police véreux en complicité avec certains maires de la localité est décriée en longueur de journée par la population. Et si les autorités régionales, voire même nationales ne prennent pas des garde-fous, cette pratique aura des conséquences fâcheuses. La plupart des populations subit ce racket policier. Et le hic dans tout ça, même les détenteurs de toutes les pièces sont obligés de mettre la main à la poche. Impossible pour les citoyens de la localité de Kadiolo de se dérober à cette pratique qui a tendance à devenir une « règle ».

Un enseignant de second cycle nous a expliqué son calvaire en partance à Misséni, l’une des communes rurales du cercle de Kadiolo. « J’ai quitté Kadiolo pour Misséni, arrivé au niveau du fleuve, je vois deux postes de contrôles qui font face. Les agents du premier poste m’ont demandé des pièces. Sans polémique, j’ai exhibé mes pièces, avec tout cela, ils m’ont dit de leurs donner le prix du thé. Chose que j’ai catégoriquement refusé. Et je leurs aient demandé l’intérêt de ces deux postes qui font pratiquement face. Sans se gêner, les agents véreux me rétorquent que chaque poste cherche sa part. Dès que je dépasse le fleuve, les agents du deuxième poste me demandent eux aussi les pièces. Je me suis exécuté sans murmure », a martelé notre interlocuteur.

Selon cet enseignant, il y a une multitude de postes de contrôle dans la localité de Kadiolo qui ne répond même pas aux normes. « Si c’est la patrouille, on comprend aisément cela mais on crée des postes par ci par là pour pouvoir racketter les gens », a-t-il dit. Il n’est pas seul à subir cette pratique peu orthodoxe. Selon certaines victimes, même le juge Touré de Kadiolo a été témoin oculaire de ce racket policier. Chose qui le poussa d’ailleurs a invité les chefs militaires du cercle à éradiquer cette pratique, indique notre source. Mais apparemment, ce conseil n’a pas été entendu par les patrons militaires de la localité, car la pratique continue de plus belle. « Il y a trop de rackets des policiers actuellement à Kadiolo.

Ils abusent et pillent nos parents pendant les jours de foire, souvent même sur la route de leurs champs. A cause des policiers, le marché n’est plus comme avant. Nos parents souffrent trop. Ils demandent la vignette pour un vélo, une carte grise pour la moto », a souligné Boubacar dit verron, un ressortissant de la localité. Pourtant lors d’une conférence de presse qu’il a animé le jeudi 21 janvier 2016 à son département, le Directeur général de la police, Moussa Ag Infahi a été clair à propos du racket policier. « La police est régie par un statut et règlement dans lequel il existe des sanctions. Les agents qui seront pris en faute seront sanctionnés par la loi. On vient pour servir la police mais on ne vient pas pour se servir de la police », avait-il dit. Le ministre doit donc lorgner vers Kadiolo où ses éléments continuent à faire du racket.

Aguibou Sogodogo, de retour de Kadiolo
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