Au sujet de sa démission du RPM, le Pr Kalilou Ouattara, député élu en commune III a clarifié les choses le jeudi 6 octobre dernier sur les ondes d’une radio de la place en avouant avoir pris de l’argent avec l’ADP-Maliba. Bien que les choses soient désormais claires sur les raisons de cette démission, il a tenté de se justifier avec d’autres arguments qui sont loin de convaincre.
Le député de la commune III rate ainsi l’occasion de se taire, c’est le moins que l’on puisse dire. Même si ‘’la politique est l’art de l’impossible’’, comme le dit un dicton populaire, le Pr Kalilou Ouattara a tout de même surpris plus d’un par sa décision. Ainsi, l’opinion publique a découvert que derrière sa mine intègre, se cache un autre visage, le vrai : celui d’un assoiffé d’argent.
En effet, après avoir justifié sa démission du parti au pouvoir par une prétendue mauvaise gouvernance, il s’est dédit sur les antennes d’une radio de la place.
Dans son argumentaire, il affirme avoir une dette à payer à l’ADP-Maliba. Car, explique-t-il, « pendant la campagne législative en 2013, c’est mon fils Gérard, comptable de l’ADP-Maliba qui a confectionné mes affiches, qui m’a offert un véhicule de marque ‘’Touareg’’ pour que je puisse paraître beau, plus présentable ».
En plus, dit-il « il est marié à la fille du bailleur de fonds de l’ADP-Maliba, Diallo, et mes petits-fils sont chez ce dernier. Donc, je dois à ce parti. Je n’ai pas encore officialisé mon adhésion à ce parti.
Mais, je n’ai nulle part où aller si ce n’est à l’ADP. Dans ce parti, se trouve mon jeune frère élu sous les couleurs du PARENA à Kadiolo. C’est moi qui lui ai suggéré de quitter l’opposition radicale du PARENA pour un parti de la majorité. Et il a choisi le parti de mon fils. ».
Au sujet du paiement de son honneur par l’ADP-Maliba comme l’avait indiqué la presse, Pr Kalilou Ouattara est passé aux aveux.
«Je ne dis pas que c’est le cas, mais, c’est aussi normal que si on quitte un parti, que le parti d’accueil pense à soulager l’arrivant. Ne serait-ce que pour un petit confort lui permettant de ne pas regretter son geste. Ou encore pour qu’il soit représentatif.
Par exemple, après l’élection des députés, on leur accorde 10 millions chacun comme prime d’installation, je crois que c’est ce qu’on fait aussi pour les ministres. Donc, quand le parti d’accueil donne quelque chose, ce n’est pas condamnable», a-t-il déclaré.
Malgré cet aveu, il tente de noyer le poisson dans l’eau en s’attaquant aux cadres de son ex-parti, le RPM. Ce qui amène les observateurs de la scène politique à demander au Pr Ouattara de se taire et laisser les honnêtes citoyens en paix.
Car, l’appartenance à un parti politique n’a jamais été une camisole de force. S’il ne se rend même pas compte de la gravité de ses propos, il faut qu’il comprenne qu’on ne peut faire la morale à autrui en étant soi-même nu.