La chambre des mines du Mali travaille d’arrache-pied afin que les entreprises s’acquittent correctement de leurs obligations envers l’État. Mettre en valeur les orpailleurs traditionnels, asseoir l’économie du pays sur les mines. Tels sont les grandes lignes du nouveau programme que le président de la Chambre des mines du Mali entend mettre en œuvre.
En effet, le samedi 08 octobre dernier, à l’Hôtel Salam, le président Abdoulaye Pona a animé un déjeuner de presse à l’intention. L’objectif était de faire part aux hommes de médias les réalisations faites par le bureau de la chambre des mines et dévoiler la nouvelle feuille de route, laquelle ambitionne de révolutionner le secteur minier au Mali.
À cette occasion le président Pona était entouré par ses proches collaborateurs notamment les directeurs des chambres des mines de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Kidal et les membres du bureau national.
Une chambre consulaire dédiée au secteur minier
Pour le président Pona la chambre des mines est une chambre consulaire essentiellement dédiée aux mines. À ses dires, les activités minières au Mali ont connu un envol impressionnant depuis deux décennies, avec 9 mines en exploitation et une production moyenne annuelle de 50 tonnes. Toute chose qui fait du Mali le troisième pays africain producteur d’or, après l’Afrique du Sud et le Ghana.
Il a ajouté que la production d’or dans notre pays est appelée à évoluer avec l’entrée très prochaine de deux nouvelles mines d’or en production. Il s’agit de celle de NAMPALA et de KOMANA.
À noter que la mise en place d’une Chambre des Mines rentre dans le cadre d’une volonté politique pour le développement harmonieux du secteur. Toutefois, le président a estimé que la diversification de la production des ressources minérales demeure un des défis auxquels le secteur minier est confronté.
Mettre en valeur les exploitants nationaux
Le secteur minier au Mali est exploité soit par les grandes entreprises ou les exploitants traditionnels. Pour ce second, le président Pona dans sa nouvelle de feuille de route a réservé une place de choix. Car, selon lui, il faut aller vers la valorisation des exploitants traditionnels qui sont marginalisés dans le secteur. Pour cela, la chambre des mines, a d’abord commencé à les identifier en les délivrant une carte pour chacun. Il s’agit tous les exploitants dans le secteur des mines au Mali.
Sans oublier, l’organisation et l’encadrement de l’exploitation artisanale afin d’éviter qu’elle soit encore et davantage source de conflit. Cas de Kobada en 2013, 2014 et 2015. Ensuite, promouvoir la promotion des nationaux dans la production minière, notamment dans la petite mine et même la grande mine comme c’est le cas de Wassoul’OR.
Contrôler la production nationale avec notre propre raffinerie
Le président de la chambre des mines estime que la production nationale en or est entre 50 à 70 tonnes par an. Pour lui, ces chiffres ne permettent pas de contrôler véritablement la production nationale, car sans une raffinerie 100% malienne, il est difficile de connaitre avec exactitude notre production nationale en or.
Du fait que l’or malien est raffiné ailleurs, cela pourrait être un handicap à notre production. À l’en croire, ces lacunes pourraient être un triste souvenir avec la mise en œuvre des projets structurants d’envergure nationale et régionale tels que le projet gigantesque et combien fructueux de la Raffinerie KANKOU Moussa et l’École des Mines du Mali.
En outre, le président a précisé que le rôle de la chambre des mines consiste à travailler avec toutes entreprises minières et les amener à payer les impôts et taxes à l’État. Créée en 2004, elle a pour mission de donner son avis à la demande des pouvoirs publics ou formuler des suggestions de sa propre initiative sur toutes questions relatives au secteur minier ; encore, proposer au gouvernement toute mesure qui lui paraît propre à favoriser le développement des activités de recherche, de production et commercialisation des produits miniers.
Les actions pour le développement du secteur
Pour faire développer le secteur et amener les membres de la chambre des mines à travailler dans les conditions les meilleures, le président Pona a engagé un véritable travail au bénéfice du secteur minier. Il s’agit, d’abord, de l’acquisition d’un siège permanent équipé sur fonds propres de la CMM contrairement autres institutions ou structures de l’État qui bénéficie des subventions, l’installation de ses délégations régionales dans toutes les régions du Mali (y compris Kidal) ; la nomination des secrétaires administratifs et leur dotation en moyens de déplacement; l’élaboration d’un manuel de procédures administratives, financières et comptables ; la réalisation des tournées de prise de contact auprès des sociétés minières pour recueil des attentes et des difficultés et entre autres.
Pour terminer, le président dira que la chambre des mines entend participer activement à la relecture du code minier et organiser un forum sur la fiscalité minière au Mali.
M. BOROU
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