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Chambre des mines du Mali : Malgré les contraintes liées aux difficultés de mobilisation des ressources, des acquis ont été enregistrés
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  Le Reporter
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Malgré les contraintes de la Chambre des mines du Mali, notamment liées aux difficultés de mobilisation des ressources consécutives à la crise multidimensionnelle que le Mali a connue en 2012 et qui a coïncidé avec le démarrage de ses activités, elle a engrangé un certain nombre d’acquis. L’information a été donnée par le président de la Chambre, Abdoulaye Pona, accompagné de son secrétaire général, Sékou Dicko, à la faveur d’une conférence de presse de présentation des acquis et des perspectives. C’était le samedi 8 octobre 2016 à l’hôtel Azalaï Salam.
Au Mali, les activités minières ont connu un envol impressionnant depuis deux décennies. Avec 9 mines en exploitation et une production moyenne annuelle de 50 tonnes, notre pays occupe une place de choix parmi les pays africains producteurs d’or, la 3ème après l’Afrique du Sud et le Ghana. Cette production d’or est appelée à évoluer avec l’entrée très prochaine de deux nouvelles mines d’or en production, celles de Nampala et de Koman.
Cet essor a été atteint grâce à une volonté politique qui s’est concrétisée par le renforcement de l’arsenal administratif et juridique à travers la création d’un ministère des Mines, la révision constante du code minier, celui de 2012 est déjà en cours de révision, et la mise en place d’une Chambre des mines. Cependant, le défi majeur, qui se pose au secteur minier malien, reste celui de la diversification de la production des ressources minérales.
De son entrée en activité, il y a seulement 5 ans à nos jours, la Chambre des mines du Mali a enregistré des acquis, connu des contraintes et s’est fixé des perspectives. En effet, la Chambre des mines du Mali est un établissement public à caractère professionnel, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, créé par la Loi N°04-006 du 14 janvier 2004.
Elle est bâtie sur le modèle de chambre consulaire et placée sous la tutelle administrative du ministère chargé des Mines. La Chambre des mines du Mali a pour mission principale l’organisation et la représentation des personnes physiques et morales exerçant dans les différentes branches professionnelles d’activités des Mines. Malgré les contraintes, notamment liées aux difficultés de mobilisation des ressources consécutives à la grande crise multidimensionnelle que le Mali a connue, en 2012 et qui a coïncidé au démarrage de ses activités, elle a engrangé un certain nombre d’acquis.
Parmi ces acquis, il faut noter, entre entres, l’élaboration d’un manuel de procédures administratives, financières et comptables adopté par l’Assemblée consulaire du 10 janvier 2013 ; la réalisation d’une tournée de prise de contact auprès des sociétés minières en 2012, d’un recueil des attentes et des difficultés auprès des sociétés minières en 2014, d’une visite sur les sites d’opération des sociétés minières en production dans le sud et dans l’Ouest du pays en 2014 et 2015 ; la réalisation des missions de médiation entre les communautés des orpailleurs et les sociétés évoluant dans les zones de Foroko, Kobada en 2013, 2014 et 2015 ; la réalisation des missions de recueil des difficultés et attentes et de sensibilisation sur les sites d’orpaillage des zones de Misséni, de Fourou et de Kolondiéba en 2014.
Plusieurs perspectives en vue pour l’institution consulaire
En vue de consolider ses acquis et mieux asseoir son encrage dans le secteur minier malien, la Chambre des Mines du Mali envisage de poursuivre le contact et les échanges avec les sociétés minières en exploitation, en vue de leur inscription sur le registre de la Chambre des Mines du Mali ; de participer activement à la relecture du code minier ; d’organiser un forum sur la fiscalité minière au Mali et une journée d’échange sur la problématique de la mise en œuvre de la responsabilité sociale des entreprises minières.

À cela, il faut ajouter la poursuite de la préparation et la tenue d’un «Salon International des Mines de Bamako appelé Simba», de la formation des exploitants miniers artisanaux dans toutes les autres régions du Mali ; l’équipement et l’installation des sociétés coopératives pilotes sur des couloirs d’orpaillage dans les trois régions minières.
En plus de ces perspectives, les défis que la Chambre des mines doit relever sont nombreux. Il s’agit du rassemblement de l’ensemble des branches d’activités du secteur minier malien en son sein, notamment les sociétés minières en exploitation ; de l’organisation et l’encadrement de l’exploitation artisanale afin d’éviter qu’elle soit encore et davantage source de conflit ; de la promotion des nationaux dans la production minière et de la poursuite et la mise en œuvre des projets structurants d’envergure nationale et régionale tels que le projet de la raffinerie Kankou Moussa et l’Ecole des Mines du Mali.
Diango COULIBALY
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