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Burkina: trois militaires tués lors d’une attaque à la frontière malienne
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  AFP
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Ouagadougou, - Trois militaires burkinabè ont été tués et un autre blessé mercredi par des individus "non identifiés" dans le nord du Burkina à Intangom, poste frontalier situé à cinq kilomètres du Mali et également proche de la frontière avec le Niger, a-t-on appris de sources concordantes à Ouagadougou.

Tôt mercredi matin, "des individus non identifiés ont attaqué le poste avancé de Intangom à cinq kilomètres de la frontière malienne et à une vingtaine de kilomètres de Tin-Akoff (frontière du Niger) faisant trois morts et un blessé du côté des militaires burkinabè. Deux assaillants ont été tués", indique un communiqué de l’état-major général des armées burkinabè transmis à
l’AFP.

"On pense que ce sont des éléments jihadistes. Le renfort est parti appuyé par un hélicoptère. Nous espérons les localiser", a déclaré à l’AFP un haut responsable de l’armée burkinabè sans autre précision.

"Les assaillants sont arrivés vers 04h00 du matin" et étaient armés de "kalachnikovs", a indiqué à l’AFP un haut responsable administratif joint au téléphone à Gorom-Gorom, chef lieu de la province de l’Oudalan dont dépend Intangom.

"Ils ont récupéré un véhicule pick-up armé et d’autres armes qu’ils ont abandonnés dans la brousse du côté du Mali où ils sont repartis", a ajouté ce responsable.

Le détachement de l’armée burkinabè occupait depuis peu un poste de police qui avait été l’objet d’une attaque le 1er juin, au cours de laquelle trois policiers avaient été tués.

C’est la première fois que des militaires burkinabè sont tués sur leur sol par des présumés jihadistes. Des douaniers et des policiers ont déjà été tués dans des attaques similaires.

L’armée burkinabè dispose depuis 2012 d’un bataillon anti-terroriste au nord, déployé le long de la frontière avec le Mali.

Le nord du Burkina Faso, frontalier du Niger et du Mali, est l’objet d’attaques fréquentes.

Selon un décompte de l’AFP, c’est la huitième attaque perpétrée dans la
seule province de l’Oudalan depuis 2015, faisant d’elle la province la plus
exposée, mais aucun auteur n’a jusqu’ici été appréhendé.

Début septembre, deux personnes dont un douanier ont été "abattues" dans
l’attaque du poste de douane de Markoye, située à 45 km à l’est de Gorom-Gorom.

Longtemps préservé, le Burkina Faso, pays sahélien pauvre d’Afrique, est
entré depuis 2015 dans un cycle d’enlèvements et d’attaques terroristes
surtout dans sa région septentrionale.

Début avril 2015, un agent de sécurité roumain d’une mine de manganèse
avait été kidnappé à Tambao, et en janvier 2016, un couple de médecins
australiens - dont l’épouse a depuis été libérée - avait été enlevé à Djibo.

Le 15 janvier 2016, un commando de trois assaillants a tué 30 personnes et
fait 71 blessés dans le centre de Ouagadougou.
roh/pgf/lp
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