Pour non-respect des clauses contractuelles, l’Office malien de l’habitat (OMH) a résilié les contrats avec 10 des 19 entreprises ayant candidaté pour la réalisation des logements sociaux notamment sur le site de N’Tabakoro. Le Directeur général de l’office, Ousmane Maiga, annonce par ailleurs que 3000 logements seront livrés d’ici à la fin de l’année 2016.
Comment expliquer qu’il y a moins d’entreprises cette année sur les chantiers ? Sur les 19 entreprises avec lesquelles nous avons signé des contrats, 10 n’ont pratiquement pas démarré. Ce sont des difficultés qui ne datent d’aujourd’hui. Les entreprises qui sont avec nous sont celles dont les chantiers avancent et avec lesquelles nous composons depuis un certain temps. Nous avons organisé des caravanes de presse pour nous enquérir de l’état d’avancement des chantiers. Il était prévu que 3000 logements soient livrés au mois de juin. La commission (d’attribution, ndlr) allait se mettre en place. Les maisons allaient être livrées avant la fin de l’année. Mais il y a eu quelques difficultés, d’ordre administratif et financier. Ce qui fait que nous n’avons pas eu ces logements ni en fin juin ni en septembre comme nous l’avions souhaité. Je crois que l’assurance que le ministre (Ousmane Koné, ndlr) a donnée pourrait aller dans le sens d’avoir les maisons d’ici à la fin de l’année. Les entreprises qui évoluent dans les chantiers sont celles que vous avez vues lors des caravanes de presse et, il y a eu une nette avancée par rapport à il y a quelques mois. C’est comme une sélection naturelle. Les gens se sont engagés sur la base d’un contrat d’adhésion. Ils avaient promis qu’ils pouvaient le faire et aujourd’hui, sur les 19, seules 9 entreprises ont la solution. Les 10 autres n’ont pas la solution. Qu’adviendra-t-il de ces 10 entreprises ? Le contrat est très clair : il stipule que le promoteur, concernant sa partie, s’engage à commencer les travaux et, si au bout de trois mois le promoteur ne commence pas, s’il n’a aucune raison valable adressée à l’OMH, nous allons procéder à la résiliation de la convention. Quant aux sites, ils appartiennent à l’OMH, donc, à l’Etat. C’est à l’Etat, sur la base d’autres conventions, de faire la réattribution. Et comment se gèrera l’épineuse question de la caution ? Le logement a un coût. La viabilisation a un coût. Je souhaite m’en tenir à ça. La question de la caution dépend du coût de réalisation et de viabilisation du logement. Les bénéficiaires des logements où la viabilisation dépasse le niveau 3 doivent s’attendre à ne pas payer moins que l’année dernière. Ce ne sont pas des cautions élevées : les F3, nous sommes dans les 350.000 F CFA. Les F4 et les F5, c’est à peu près 2.500.000 F CFA. Chacun, selon sa bourse, a son choix de logement. Propos recueillis par Habi Kaba Diakité
Source: L'Enquêteur