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Après avoir qualifié les responsables du CSDM d’imposteurs : Le ministre Abdramane Sylla tente de se disculper en Côte d’Ivoire
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  L’enquêteur
Campagne
© aBamako.com par Androuicha
Campagne d`information et de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière
Bamako, le 27 février 2014 au CICB. Le ministre des Maliens de l`extérieur, M. Abdrahamane Sylla a procédé au lancement de l`édition 2014 de la campagne d`information et de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière
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Le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdramane Sylla, a effectué du 13 au 16 août 2016, une mission en Côte d’Ivoire. S’il est vrai qu’il a invité ses compatriotes à entretenir une bonne cohabitation avec les Ivoiriens, il en a aussi profité pour réparer une « bourde » qu’il aurait commise au bercail avant sa mission. En effet, le ministre Abdramane Sylla aurait qualifié les responsables du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) d’imposteurs. Ces propos, il avait tenus lors d’une conférence de presse qu’il a co-animée avec le président du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur, Habib Sylla, le lundi, 8 août 2016 au siège du Département, pour faire la restitution du Forum des femmes de la diaspora, tenu du 28 au 30 juillet 2016.
En ce qui concerne cette visite proprement dite de prise de contact avec la Communauté malienne résidant en Côte d’Ivoire, le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdramane Sylla, a indiqué devant la presse que «nous sommes arrivés en Côte d’Ivoire en mission de prise de contact avec la Communauté malienne et contribuer au renforcement de la coopération d’amitié et de fraternité entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Je voudrais remercier les autorités ivoiriennes pour avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour la réussite de cette mission. Je remercie également les autorités traditionnelles qui nous ont fait beaucoup d’honneur pendant cette mission.» Avant de poursuivre : «notre prise de contact est un cadre d’échange qui existe entre le Département des Maliens de l’extérieur et la Communauté malienne qui réside à l’étranger. Au cours de ces échanges, nous avons pu recenser les difficultés qui existent, et pour lesquelles nous allons tout mettre en œuvre pour apporter des solutions. Pour les autres échanges, c’est aussi des idées et nous avons profité de l’occasion pour lancer un appel pressant à ce que la Communauté malienne en Côte d’Ivoire soit unie. Nous avons aussi demandé que notre Communauté soit très respectueuse des lois, coutumes et traditions du pays d’accueil. Nous avons également lancé un appel pour que nos compatriotes de Côte d’Ivoire n’oublient pas les investissements qu’ils doivent apporter à leur pays d’origine. Tout ceci s’est passé dans un concert d’entente, de cohésion et de respect mutuel.» Et de conclure : «nous partons réconfortés de tous les engagements qu’ils ont pris pour que des problèmes cessent et ils ont rassuré qu’ils ne penseront qu’à l’intérêt supérieur du pays (le Mali). Je profite pour saluer l’Ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire, Ousmane Ag Rhissa, qui a fait un bon travail, car, j’ai constaté qu’il joue pleinement son rôle à ce niveau. Notre mission nous a permis aussi de connaître les réalités de fond de nos compatriotes qui sont, entre autres, le problème des éleveurs et agriculteurs. Je pense qu’à partir des événements malheureux, les leçons ont été tirées de part et d’autre. Je remercie l’implication des autorités à tous les niveaux et demande aux différentes Communautés d’être assez vigilantes et attentives pour que de telles situations ne se reproduisent pas.» La réparation d’un préjudice ? Lors de sa mission, les responsables du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), qu’il aurait qualifiés d’imposteurs lors d’une conférence de presse le lundi 8 2016 au siège du Département, pour faire la restitution du Forum des femmes de la diaspora, tenu du 28 au 30 juillet 2016, n’ont pas caché leur amertume et leur indignation au ministre. Se défendant, ce dernier dit n’avoir jamais prononcé ce mot. «c’est plutôt certaines personnes qui ont l’art de créer l’amalgame, en interprétant mal les points de vue des gens. Ce qui est le plus à regretter, c’est lorsqu’on découvre des journalistes qui font cela, avec comme seul dessein, de diviser les gens, de créer la polémique entre les individus. C’est une situation que je regrette beaucoup. J’ai toujours accordé une grande importance à la presse et je pense que c’est l’information saine qui est recommandable et non l’information qui consiste à diviser», a-t-il martelé. Je vais vous redresser mes propos : «je n’ai jamais dit que la création du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne est une imposture. J’ai dit que la création du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur est une volonté du peuple malien, au Mali, au cours de la Conférence souveraine en 1991. Le Mali avait alors décidé de créer une association dénommée : «Haut Conseil des Maliens de l’extérieur et cette association existe au nom de l’ensemble des Maliens qui vivent à l’extérieur. De par la pertinence du rôle que cette association joue, elle jouit de l’autorité publique ; donc, bénéficie d’un budget qui permet son fonctionnement normal. Maintenant, quand quelqu’un prétend parler au non des Maliens de l’extérieur, c’est en cela que je dis que c’est de l’imposture. Par ailleurs, je n’ai pas dit que je ne reconnais pas cette association. Je suis à la disposition de tous les Maliens de l’extérieur et je travaille avec toutes les associations qui œuvrent pour le confort des Maliens de l’extérieur. Je ne suis ni pour X, ni pour Y ; je suis d’égal partage pour les Maliens, où qu’ils soient à l’extérieur du pays. » En tout cas, pour certains Maliens vivant en Côte d’Ivoire, cette explication du ministre Sylla, pour tenter de se disculper, n’est pas du tout convaincante. Par ailleurs, il faut noter que le ministre Sylla a, pendant son séjour, visité les villes ivoiriennes de Bouaké, Korhogo, Abengourou, Odienné, Touba, Tabou et Bouna en compagnie de l’Ambassadeur du Mali à Abidjan, Ousmane Ag Rhissa et du président du Conseil des Maliens de Côte d’Ivoire, Hamé Diawara. Malick GAYE, correspondant à Daloa
Source: L'Enquêteur
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