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Collectif du nom de « ambaga siguida fê » interpelle IBK : L’existence d’un dépôt d’ordures ménagères à un pas de trois écoles
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  Le Républicain
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Si un problème défraie la chronique affecte la population de Medina-coura et dépasse l’imagination des habitants du quartier, c’est bien l’existence d’un dépôt d’ordures ménagères à un pas de trois écoles. D’abord, la structure du jardin d’enfants communautaire « Den Niayoro », puis le groupe scolaire Mamadou Diarra N2 et le CFP (Centre de Formation Professionnelle). Le fameux dépotoir par sa capacité à nuire l’existence s’érige de jour en jour en cauchemar pour les habitants et leur coupe le sommeil et l’appétit.
A son excellence Monsieur Le Président de la République du Mali
Excellence Monsieur le Président,
Je suis membre actif d’un Collectif du nom de « ambaga siguida fê » autrement dit « Nous aimons notre quartier » implanté à Medina-coura en vue d’apporter une réponse aux besoins sociaux criards. Actuellement, nous menons une lutte pour offrir à la population un meilleur cadre de vie en vue d’améliorer les conditions d’existence humaine. Certains membres du collectif habitent dans le secteur où se localise votre maison paternelle au temps de votre enfance à Medina-coura sur la rue 14.
Excellence Monsieur le Président, de nos jours si un problème défraie la chronique affecte la population de Medina-coura et dépasse l’imagination des habitants du quartier c’est bien l’existence d’un dépôt d’ordures ménagères à un pas de trois écoles. D’abord, la structure du jardin d’enfants communautaire « Den Niayoro », puis le groupe scolaire Mamadou Diarra N2 et le CFP (Centre de Formation Professionnelle). Le fameux dépotoir par sa capacité à nuire l’existence s’érige de jour en jour en cauchemar pour les habitants et leur coupe le sommeil et l’appétit.
Excellence Monsieur le Président,
Medina-coura ancien quartier de la ville des trois caïmans s’est toujours illustré comme une terre d’histoire et de combat. Le collectif dans ses démarches préalables à donner force à la loi au nom de la démocratie en agissant dans la légalité. Pour traduire cette volonté en acte concret, ses fondateurs ont adressé des correspondances à qui de droit relevant de la sphère de hautes autorités administratives, politiques et coutumières du Mali singulières de leur commune d’appartenance. Cela traduit la grande maturité de l’équipe dirigeante à ne point fauter. Dans cette lancée, il a rédigé des courriers comme traces indélébiles en signe de respect aux autorités compétentes dont Madame Ami Kane Gouverneur du District de Bamako, le commandant de légion de la gendarmerie nationale, le commissaire du 3e arrondissement de police, Adama Sangaré Maire du district de Bamako, aux ministres de l’éducation nationale, de l’environnement de l’assainissement et du développement durable, à celui de la santé, Youssouf Coulibaly maire de la commune II, celui de Medina-coura, le chef de quartier en la personne de Bamoussa Touré. Dans nos archives nous conservons des preuves irréfutables capables d’édifier les citoyens maliens devant les épreuves… Mais hélas peu d’entre eux ont tendu une oreille attentive à la détresse des habitants de Medina-coura…
Excellence Monsieur le Président,
Pour n’oublier personne, nous n’avions pas omis d’adresser des correspondances aux trois députés de la commune II les honorables : Hadi Niangado, Madou Doumbia et votre fils Karim Keïta en sollicitant leur concours pour interpeller Madame le Ministre de l’éducation Nationale sur le sujet brulant. A ce jour nous n’avions reçu ni réponse encore moins de réaction de leur part.
Le vendredi 30 septembre 2016 un homme est sorti du silence pour élever la voix par son franc parler. Il s’agit d’El Hadj Oumar Soumaré, de la mosquée de Yattabaré de Missira que je qualifierai humblement d’imam du peuple. Ce spécimen rare d’imam en voie de disparition a su savamment mettre le doigt sur la plaie et n’a pas manqué de brosser ce sujet d’actualité dans le « Koutouba » en grande élégance pour dénoncer l’inaction des pouvoirs publics.
Excellence Monsieur le Président,
Ce qui se déroule à Medina-coura n’a pas d’équivalent ni de qualificatif dans les termes juridiques tant les droits des enfants se trouvent bafoués à l’extrême. Est-ce de l’humiliation à l’état pur, une atteinte à l’honneur à la dignité ? Je n’en sais rien… C’est la première fois de ma vie après avoir sillonné de nombreux pays que d’apercevoir des enfants embourbés dans l’insécurité la plus totale proies à toutes les maladies en milieu scolaire sans défense.
La population de Medina-coura vous invite à rendre visite aux écoliers du groupe scolaire Mamadou Diarra N2. Ils vous accueilleront à bras ouvert le sourire aux lèvres. Seul en ce moment vous comprendrez la mesure du désastre et de l’enfer.
Excellence Monsieur le Président de la République, j’espère que vous serez le catalyseur de l’égalité de chance en terre malienne. Sinon, qui mieux que vous saurez user de l’autorité de l’état pour balayer d’un revers de main du paysage de Medina-coura un tel dépôt qui suscite haine et mépris à l’endroit du peuple malien qui vous a porté haut au pouvoir.
Aboubacar Eros Sissoko
Citoyen du quartier populaire de Medina-coura
Bamako le 7 octobre 2016
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