Le week-end dernier a été marqué à Kidal par une réunion entre la MINUSMA et la CMA à la base ONUSIENNE le samedi 8 Octobre 2016.C’est lorsqu’il revenait de cette base, que son véhicule a explosé d’un coup, tuant tous les occupants dont Cheick ag AOUSSA N°2 du Haut Conseil pour l’unité de l’AZAWAD(HCUA).Il était membre de la coordination des mouvements de l’AZAWAD(CMA) et très proche d’Iyad Ag GHALY d’Ansardine.
C’est lui et le commandant Ba Moussa qui avaient revendiqué le massacre d’Aguelhok le 24 juin 2012 de 116 militaires maliens dont le capitaine Sékou TRAORE dit BAD.A la faveur de la paix, tous ces criminels ont vu leur mandat d’arrêt international annulé.
Malheureusement, pour le Mali, même avec cette faveur accordée à eux, la situation n’a jamais changé. Le sang a toujours continué à couler au Nord du Mali. Rien que durant les trois derniers mois, les forces terroristes y compris les combattants de la CMA ont fait face à 60 attaques. Un décompte sommaire a permis de déchiffrer 52 soldats maliens et 13 casques bleus tués, tandis que 32 autres soldats onusiens et 72 soldats maliens ont été blessés.
Toute chose qui constitue la preuve comme quoi, la situation sécuritaire au Nord reste toujours fragile malgré toutes les propagandes faites autour de l’accord d’Alger, au Mali, à l’Union Africaine, en France et aux Nations-Unies. Rien que la semaine dernière lors de la visite privée d’IBK en France, le Président HOLLANDE a dit son intention de voir le retour du Mali à travers la présence de l’armée et de l’administration malienne sur toute l’entendue du territoire national.
Cela a-t-il déjà commencé, car dans l’accord de coopération militaire, il n’est pas prévu que la France ait une base militaire, ni à Tessalit, ni à Taoudéni, ni sur les autres parties du territoire malien. Dans ces conditions, comment peut-on comprendre que même nos autorités ne peuvent arriver ni à Tessalit, ni à Kidal, ni à Taoudéni.
Toutes ces villes sont occupées par l’Armée Française. Ledit accord devrait normalement permettre de créer un cadre propice au soutien de la France au Mali dans la lutte contre le terrorisme et pour la sécurisation du pays en proie à une crise politico-sécuritaire depuis janvier 2012. Les populations n’ont rien senti dans le cadre de cette lutte contre les terroristes, car ils sèment toujours la terreur au Mali.
Egalement dans la sécurisation du pays, aucune avancée n’a été constatée par les populations. Est-ce cette intention est-elle désormais en train de se mettre en œuvre ? Les membres de la CMA et du HCUA, se demandent si c’est une mine ou un drone qui a tué le n°2 du HCUA. Ils pensent plutôt à un tir de drone, car Cheick Ag AOUSSA est sensé connaître les zones minées.
En effet, dans l’accord de coopération la France n’a jamais voulu faire intégrer ses forces à la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali(MINUSMA).
Les Forces Françaises interviennent selon le bon vouloir et l’agenda politique de la France. Cela veut dire que dans cet accord, la France garde les mains libres, afin d’orchestrer ce qu’elle et quand elle veut, de trimbaler le Président IBK et le Mali au gré de ses intérêts. A travers l’assassinat du N°2 du HCUA, la France a-t-elle eu ce qu’elle voulait du Mali, avant de laisser tomber la CMA et le HCUA ?
En 1994, lorsqu’un des Ministre Français sous Jacques CHIRAC a annoncé publiquement, que la rébellion est finie au Mali, effectivement la rébellion a pris fin. L’histoire serait-elle une répétition pour le Mali ? Rien n’est moins sûr ? Si c’est le cas, tous les dissidents de la CMA et du HCUA seront tués un à un par des tirs de drones. C’est donc le sauve qui peut dans les camps de la CMA et du HCUA !
Ibrahim Balla KEITA