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Colloque régional sur la radicalisation et l’extrémisme violent au Sahel : Dégager les pistes pour une stratégie concertée de lutte contre le phénomène
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  Le 22 Septembre
Colloque
© aBamako.com par Momo
Colloque régional sur la radicalisation et l`extrémisme
Bamako, le 11 octobre 2016 Le ministre Diop a présidé le Colloque régional sur la radicalisation et l`extrémisme à l`hotel El Farouk
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La Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel) et le G5 Sahel, en collaboration avec le Gouvernement du Mali et avec l’appui financier de la Coopération Suisse, a organisé du 11 au 13 octobre 2016 à l’Hôtel El Farouk de Bamako un Colloque régional sur la radicalisation et l’extrémisme violent dans le Sahel.
La cérémonie d’ouverture de ce colloque était présidée par le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Intégration Africaine, Abdoulaye Diop, en présence du Haut Représentant de la Misahel, Pierre Buyoya, de la Directrice de la Coopération Suisse au Mali, Béatrice Meyer, du Secrétaire permanent du G5 Sahel, El Hadji Najim Mohamed, du représentant de la Ligue des Oulémas du Sahel, Cheick Boureima Abdoul Daouda et du Représentant spécial de l’UE pour le Sahel, Angel Lasada Fernandez.
L’objectif principal de ce colloque était de dégager les pistes pour l’élaboration d’une stratégie concertée de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme religieux violent. Pour camper le décor, le Haut Représentant de la Misahel a souligné que la région du Sahel fait face depuis des années à plusieurs défis, dont les plus importants sont la gouvernance, le développement et la sécurité.
L’une des préoccupations majeures a été et demeure le terrorisme, qui, en quelques années, est devenue une menace réelle, commune à tous les pays de la région du Sahel. «Ce terrorisme a frappé et frappe encore aujourd’hui en Libye, au Nord et au Centre du Mali, dans les pays du bassin du Lac Tchad, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire», dira Pierre Buyoya.
Il a par ailleurs noté que pour lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent, il faut d’abord chercher à connaître les causes qui les ont engendrés et les facteurs qui favorisent leur propagation.
Dans la lutte contre le terrorisme, les Etats et les Organisations régionales et internationales sont généralement en première ligne. Pour justifier ce fait, les Nations Unies et l’Union Africaine ont développé une panoplie d’instruments juridiques et d’instructions dédiées à cette lutte.
«L’un des buts du colloque est de faire le point sur l’évolution du terrorisme au Sahel, d’une part, de nous interroger sur les facteurs qui favorisent la radicalisation et l’extrémisme violent et d’analyser le contenu des messages qui sont à la base de ce phénomène, d’autre part», à en croire M. Buyoya.
Pour le Secrétaire permanent du G5 Sahel, la radicalisation et l’extrémisme violent ont été identifiés comme des sujets de grande préoccupation pour notre région.
C’est ainsi que son organisation a participé à divers séminaires, colloques et ateliers consacrés à ces sujets.
Quant au représentant de la Ligue des Oulémas du Sahel, il a rappelé qu’elle a été créée en 2013 et regroupe 8 pays, dont le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Tchad et le Nigeria. Son objectif est la recherche d’une solution durable aux problèmes de sécurité au Sahel.
Pour la Directrice de la Coopération Suisse au Mali, face à un tel phénomène de violence complexe, il est primordial de porter une attention particulière aux efforts émanant de la région elle-même.
Ceci avec un double objectif, tout d’abord comprendre et décrypter cette réalité et pouvoir y faire face à travers des initiatives qui contribuent à prévenir ce qui alimente cette spirale négative. «Car nous croyons à la nécessité d’investir en amont, de s’attaquer aux causes profondes de la violence, y compris la violence extrême», a-t-elle ajouté.
Le Représentant Spécial de l’UE pour le Sahel ajoutera qu’il y a des facteurs qui favorisent cette radicalisation. Ils sont d’ordre interne et externe. Pour les facteurs d’ordre interne, il faut noter la pauvreté, le manque d’éducation, l’injustice, la mauvaise gouvernance, le manque de référence et d’identité, ainsi que la croissance démographique des pays du Sahel.
S’agissant des facteurs d’ordre externe, on notera que les groupes terroristes essayent de profiter du manque de l’action de l’Etat. Le Représentant Spécial de l’UE a ensuite rappelé que l’engagement des autorités des pays du Sahel à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent n’était pas le même partout. Le facteur religieux est en effet beaucoup plus présent dans la vie et dans la société politique qu’il ne l’était avant, a conclu le Représentant Spécial de l’UE pour le Sahel.
Prenant la parole à l’ouverture des travaux, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Intégration Africaine confiera que la situation sécuritaire au Sahel connaît aujourd’hui une grave détérioration, dont l’une des manifestations est la multiplication des attentats terroristes et des tensions intercommunautaires, résultant particulièrement de l’expansion de la radicalisation et de l’extrémisme violent.
Face à cette situation, le Gouvernement du Mali réitère sa ferme détermination à faire aboutir le processus d’élaboration et d’adoption de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. «La stratégie envisagée repose sur l’importance centrale de la construction d’un Etat fort et juste, fondé sur la primauté du droit au service exclusif de la Nation, capable de garantir la pérennité de l’ordre constitutionnel librement choisi par le peuple et d’offrir à ce dernier la sécurité, la protection et la prospérité auxquelles il a droit pour faire face aux menaces du terrorisme et de l’extrémisme violent», a souligné le ministre Diop.
Pour mémoire, le gouvernement du Mali a finalisé récemment l’élaboration des éléments d’une Stratégie, assortie d’un Plan d’actions, pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent, les 28, 29 et 30 juin dernier.
Adama Bamba
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