Cette initiative vise à préserver la capacité du Fonds monétaire international d’octroyer des prêts.
Notre pays est lié au Fonds monétaire internationale (FMI) par un accord de prêts dit de la facilité élargie de crédit. Et grâce ce pacte, le Mali bénéficie du soutien financier du Fonds. Plusieurs autres pays sont liés au Fonds par des accords de prêts. La nature de ces accords varie en fonction de l’appartenance régionale du pays ou sa situation financière. Il importe donc de maintenir intacte, la capacité financière du Fonds à soutenir les pays en crise financière ou économique et qui en font la demande. Selon une information publiée sur le site internet du FMI, 25 pays membres du FMI viennent de promettre de mobiliser au profit du Fonds 340 milliards de dollars sous la forme d’emprunts bilatéraux dont les échéances expirent en fin 2020. Le département de communication de l’institution de Bretton Woods, qui a publié le communiqué de presse, précise que cet emprunt vise à préserver la capacité du FMI d’octroyer des prêts. Ces engagements pris par ces pays membres ont ravis la patronne du Fonds. « Ces engagements préserveront la capacité globale du FMI d’octroyer des prêts et assurent que le FMI continuera de satisfaire les besoins de ses pays membres. Je note avec satisfaction qu’un si grand nombre de pays ont déjà pris un engagement, et j’encourage les autres à participer à cet effort important de coopération internationale», a salué Mme Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds. Ainsi, l’accès aux emprunts bilatéraux sera régi par un nouveau dispositif approuvé par le Conseil d’administration du FMI. Ce nouveau dispositif, de l’avis du FMI, remplacera le celui arrêté en 2012 lorsque, en réaction à la crise financière mondiale, les pays membres ont décidé de compléter les ressources du FMI à l’aide d’accords d’emprunts bilatéraux. A titre de rappel, il existe aujourd’hui 35 accords avec des créanciers au titre des accords d’emprunt de 2012. Le montant total de ces emprunts s’élève à 393 milliards de dollars. Ces accords, qui ont expiré hier 12 octobre, n’ont pas été activés. Ils ont par ailleurs joué un rôle essentiel en tant que troisième ligne de défense, après les quotes-parts et les nouveaux accords d’emprunt, en assurant aux pays membres et aux marchés que le FMI dispose de ressources adéquates pour répondre à des besoins éventuels, souligne le communiqué. Le Fonds rasure : « le nouveau dispositif conserve les principales modalités du dispositif existant et inclut une nouvelle structure multilatérale de vote qui donne aux créanciers un droit de regard formel quant à une activation des accords d’emprunts bilatéraux ». Les nouveaux accords, eux, auront une échéance maximale commune de fin 2020. L’échéance initiale de fin 2019 pouvant être prolongée pour une année supplémentaire avec le consentement des créanciers. Les accords au titre du nouveau dispositif continueront de servir de troisième ligne de défense après les quotes-parts et les nouveaux accords d’emprunt. Synthèse de C. M. TRAORE