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Nioro et Nara : Les récoltes compromises par les insectes ravageurs
Publié le vendredi 14 octobre 2016  |  L’Essor
Conférence
© Autre presse par DR
Conférence de presse du ministre de l`agriculture à la maison de presse
Le 15 juin 2016, le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, était devant la presse à la Maison de la presse
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Le ministre de l’Agriculture s’est rendu dans la zone pour constater les dégâts et rassurer les paysans affectés qu’ils bénéficieront de la solidarité de l’ensemble du pays

L’inquiétude et l’incertitude ont fait place à la quiétude et à la certitude dans les Cercles de Nara et Nioro, après la visite, le 10 et 11 octobre, du ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon. Depuis septembre dernier, des attaques de ravageurs (criquets, cantharides, mineuses) éprouvent durement les cultures, rendant problématique les récoltes. C’est aux fins d’apprécier la situation sur le terrain que le ministre Denon a effectué cette visite au cours de laquelle il était accompagné d’une forte délégation dont les directeurs généraux de l’Office de protection des végétaux et du Centre national de lutte contre les criquets pèlerins (CNLCP), respectivement, Lassana Silvestre Diarra et Fakaba Diakité.

Dans certains villages, le taux d’infestation atteint 200.000 individus à l’hectare et la plupart des paysans n’auront rien à récolter. Ce qui les exposent à deux difficultés majeures : comment assurer leur nourriture et comment préparer la campagne agricole prochaine ? Ces deux questions, ainsi que celle relative à la défense des cultures de ces zones « hostiles» ont été sans ambages abordées par le ministre Denon qui a évoqué la nécessité d’une aide alimentaire et semencière pour les «paysans sinistrés » et l’absolue nécessité de prévenir à l’avenir un tel fléau.

Ces aides alimentaires et semencières seront consécutives à un prochain recensement exhaustif des personnes affectées. Pour Kassoum Denon, l’impact de ces aides dépendra de la saine gestion dont elles devront faire l’objet. C’est pourquoi il a interpellé les autorités locales pour une bonne gestion de l’opération. «Aucune irrégularité ne sera tolérée par rapport à la gestion saine des aides », a-t-il mis en garde.

Si la campagne actuelle est presque compromise dans les deux Cercles, dans les autres parties du pays, les champs promettent beaucoup. Le ministre de l’Agriculture a assuré que la solidarité jouera à fond. «Les cercles éprouvés par ce fléau pourront compter sur le gouvernement et le reste du Mali qui seront toujours à leur côté pendant les moments difficiles », a assuré le ministre Denon.

Dans la commune de Djoumara Kossata où il fut accueilli par la vingtaine de chefs de village que compte la circonscription, il a réitéré le message de solidarité de la nation envers les personnes sinistrées et souligné la nécessité de prévenir pareille situation dans l’avenir. Laquelle situation résulte surtout de l’irrégularité des pluies. Dans cette partie du pays, les pluies sont souvent espacées de 20 jours.

Ce qui ne permet pas aux herbes et aux arbustes de pousser convenablement. Du coup, le couvert végétal ne peut assouvir l’appétit vorace des insectes et autres rongeurs. Conséquences : ces ravageurs se rabattent donc sur les cultures.

Le ministre de l’Agriculture a constaté de la gravité de la situation en visitant le champ du paysan Tidiane Traoré de Mourdjah. L’homme ne fera pas de récolte puisque son champ a été complètement dévasté. Pour ce paysan, les attaques des ennemis des cultures étaient prévisibles «puisque depuis juillet dernier ces insectes ont commencé à infester les champs ». Il s’est dit rassuré par la visite du ministre Denon.

Les déclarations de Tidiane Traoré interpellaient les structures compétentes (OPV et CNLCP). Ces dernières ont assuré pourtant avoir mis le paquet depuis le début des infestations et que certains champs ont été traités plusieurs fois sans succès.

Les opérations de traitement continuent toujours avec 200 hectares quotidiennement traités. L’OPV et la CNLCP recommandent aux paysans de tenir, à l’avenir, leurs champs et les alentours propres. Car les herbes qui poussent dans les champs et alentours attirent les insectes ravageurs. Toutefois le directeur général du CNLPC Fakaba Diakité reconnait des difficultés à recouvrir de «façon spatiale» les zones hostiles (problème d’effectif) et annonce pour l’année prochaine une réorganisation de la stratégie d’intervention. Par rapport à l’hostilité du climat, le ministre Denon a invité les producteurs de cette partie du pays à adopter les variétés précoces et au respect du calendrier agricole.

DIAKITé
Envoyé spécial
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