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Tombouctou : les islamistes ont-ils sauvé les manuscrits malgré eux ?
Publié le dimanche 17 fevrier 2013  |  Le Point


© aBamako.com par A S
Le président François Hollande à Tombouctou.
Tombouctou,le 02 février 2013, le président français est allé visiter le centre culturel Ahmed Baba et la mosquée de Tombouctou.


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C'est une histoire hors du commun. Dans le Télérama du 16 février, le journaliste Nicolas Delesalle raconte comment à Tombouctou s'est, dès le printemps 2012, levée une "armée des ombres" qui, pendant des mois, a protégé de la folie des djihadistes les célèbres manuscrits de la ville. Comment, au risque d'être amputés ou faits prisonniers, des dirigeants de bibliothèques privées et des employés du centre Ahmed-Baba, la grande bibliothèque publique, ont caché les précieux documents dans des sacs de riz pour les convoyer, à dos d'âne, en camions et même en pirogues, jusqu'à Bamako. Selon un témoin cité par le reporter, ces manuscrits seraient aujourd'hui sous la responsabilité de la gendarmerie nationale. Sains et saufs, donc, dans leur grande majorité, malgré le saccage perpétré par les islamistes dans le centre Ahmed-Baba avant leur fuite devant l'assaut des troupes françaises et maliennes.

Les images diffusées alors étaient poignantes : des fragments de livre calcinés, des amas de cendre, des boîtes d'archives tripes à l'air. Le 2 février, François Hollande se recueillait dans la bibliothèque, dénonçant la "barbarie" des islamistes. À ses côtés, la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, embarquée dans le voyage officiel du président français. "Un geste très important, commente Jean-Michel Djian, journaliste, professeur à Paris 8 et auteur en octobre des Manuscrits de Tombouctou (JC Lattès). C'était aussi une manière de porter l'accent sur ce patrimoine, d'attirer sur lui l'attention des pouvoirs publics maliens." Car les manuscrits de Tombouctou ont beau conserver, dans l'imaginaire collectif, l'aura de la mythique "cité des 333 saints", ils restent peu mis en valeur sur leur propre territoire. La faute entre autres, explique Jean-Michel Djian, à cette illusion longtemps entretenue d'une Afrique de tradition orale, où la chose écrite n'aurait pas compté... quand ils prouvent l'exact contraire.

"L'encre vaut mieux que le sang des martyrs"
... suite de l'article sur Le Point


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