L’opposition malienne a toutes les chances de gagner la bataille de la présidence du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Mali), un viatique pour la présidentielle de 2018.
L’opposition malienne n’a pas digéré le refus du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Mali) de la suivre dans sa dernière marche de protestation contre la gouvernance. Pour se venger du Conseil et de son président, certains leaders de l’opposition ont décidé de s’immiscer dans l’élection du nouveau président du CNJ-Mali.
Selon nos informations, les opposants au président Ibrahim Boubacar Kéita, ont porté leur choix sur un jeune de la Commune V du nom de Mahamane Issa Touré pour déboulonner Mohamed Salia Touré.
A la veille de la marche de l’opposition, le 1er octobre 2016, le comité exécutif du CNJ-Mali a fait passer un communiqué sur l’ORTM pour se désolidariser. Pour les leaders de la jeunesse malienne, l’opposition avait réussi à infiltrer leur structure en leur demandant de grossir les rangs des marcheurs.
Informé du manège, le bureau national, grâce à la vista du président, a réagi et rappelé aux uns et aux autres des missions du CNJ-Mali. Cette sortie du président Touré n’a pas été du goût de Soumaïla Cissé. Le patron de l’URD a décidé de passer à la vitesse supérieure en préparant un candidat du nom de Mahamane Issa Touré.
Selon nos informations, beaucoup de ténors de l’opposition dont Soumaïla Cissé ont vu dans le communiqué du CNJ-Mali un soutien de Mohamed Salia Touré au pouvoir en place.
Pour barrer la route à M. Touré qui, soit dit en passant, a l’estime du président de la République, le CNJ enregistre l’entrée en lice d’un candidat purement de l’opposition. Mahamane Issa Touré est réputé être le futur président du Conseil. Selon nos sources, tous les moyens sont mis à sa disposition pour lui assurer une victoire éclatante au sortir du congrès de Bandiagara.
Sur le terrain, c’est une machine lourde qui a commencé le travail. Tous les pronostics le donnent favori. Ce qui démontre la détermination de l’opposition à faire diriger le CNJ par Mahamane Issa Touré.
Soumaila Cissé, lors de la marche du 1er octobre avait taxé le CNJ-Mali d’être instrumentalisé, ce qui peut faire mouche. Reste à savoir si la majorité se laissera prendre le CNJ-Mali facilement.
A en croire certains leaders de l’opposition, qui ont déjà les souvenirs du congrès de Tombouctou en 2010 à l’esprit, "avec les moyens que nous avons déployé, nous n’allons jamais perdre le congrès de Bandiagara".
En plus du candidat de l’opposition, plusieurs autres partis politiques sont en train de se préparer pour conquérir le CNJ-Mali. C’est dire que la bataille pour le sommet de la jeunesse malienne sera rude, très rude.