Situation Humanitaire au Mali: La coordinatrice des actions Humanitaires de l’ONU fait le point

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Publié le lundi 17 octobre 2016 | aBamako.com

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Conférence de presse du Bureau des Affaires Humanitaires de l`ONU au Mali
La Coordonnatrice humanitaire pour le Mali (OCHA Mali), Mme Mbaranga Gasarabwe a animé une conférence de presse sur la situation humanitaire au Mali au siège du PNUD, le Vendredi 14 Octobre 2016.

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La coordinatrice des affaires humanitaires (OCHA Mali), Mme Mbaranga Gasarabwe s’est entretenue avec les journalistes sur la situation humanitaire au Mali. C’était le Vendredi 14 Octobre 2016 au siège du PNUD à Bamako.

Cette rencontre avait une importance capitale car souvent, le volet humanitaire est oublié dans le processus de règlement de la crise. La question humanitaire touche un grand nombre de personnes en situation de vulnérabilité.

La conférence avec la coordinatrice Humanitaire a porté sur la situation humanitaire précisément sur l’insécurité alimentaire, la malnutrition, les conflits armés et les conséquences sur la population, l’accès aux services sociaux de bases qui sont l’éducation et l’accès à l’eau potable.

Pour commencé son allocution, la coordinatrice a salué les efforts consentis en vue de soulager les populations en difficulté, selon elle l’espoir renaît, mais que malheureusement beaucoup de choses passent sur le terrain comme les combats entre les groupes armés qui affectent l’action humanitaire.

Parlant de la situation humanitaire, Mme Baranga dira que d’important besoins persistent dans les différents secteurs: Protection de l’enfance, violence basée sur le genre, risque de mines et d’engins explosifs, droits de l’homme etc.

Sur la plan Sécurité alimentaire, les résultats du cadre harmonisé montrent une amélioration de la sécurité alimentaire au pays. Les perspectives de la saison agricoles sont relativement bonnes.

Près de 2,6 millions de personnes étaient en insécurité alimentaire au cours de la période de soudure (Juin-Août 2016) par rapport à 3,1 millions en 2015 a exprimé Mme Baranga au cours de son allocution.

Selon des information partagées avec la presse au cours de cette rencontre, des centaines de milliers d’enfants sont menacées par la malnutrition. Les résultats provisoires de l’enquête SMART 2016 montrent que le taux de malnutrition aigüe globale (MAG) nationale est de 11,5 contre 12,4% en 2015. Le nombre d’enfants de moins de 5 ans touchés par la MAG en 2016 est PLUS DE 700 mille.

Sur le plan de l’éducation la coordinatrice humanitaire dira que des progrès ont été réalisés pour la rentrée 2015-2016, mais que de nombreux besoins persistent. Alors que les réouvertures progressent au Nord, des fermetures sont de plus en plus signalées dans le centre du pays (Mopti et Ségou) en lien avec la multiplication des menaces et attaques d’individus armés dans la zone. Au-delà de l’ouverture des écoles, il faut les équiper de matériels et assurer la présence d’un nombre suffisant d’enseignants qualifiés a ajouté Mme Baranga.

Sur le plan de la santé, la coordinatrice Humanitaire dira que la présence d’une épidémie de fièvre hémorragique au Niger est une menace. L’Organisation Mondiale de la Santé soutient déjà la Direction Régionale de la Santé à Ménaka pour éviter toute propagation.

Parlant d’eau et assainissement, la coordinatrice humanitaire a exprimé que l’accès à l’eau demeure difficile à l’échelle du pays, en particulier dans les zones rurales et le nord: Ainsi à l’échelle nationale, seulement 63% des populations ont accès à des sources d’eau améliorées, quelques 825 mille personnes ont besoin d’appui pour accéder à l’eau (Source: Cluster WASH).

Depuis 3 ans le taux de financement de la réponse humanitaire au Mali est en baisse tandis que les besoins humanitaires persistent à cause de l’insécurité et d’autres facteurs comme les inondation.

Fsanogo/abamako.com

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