Création du groupe parlementaire Sadi-Adp-Maliba : L’honorable Oumar Mariko sera-t-il le prochain candidat du regroupement à la présidentielle de 2018 ?

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Politique

Publié le lundi 17 octobre 2016 | Infosept

© aBamako.com par Momo
Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration
Bamako, le 07 Aout 2014. Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration, les Avocats d’Oumar Mariko.

La saignée fatale continue de plus belle au sein de la Majorité Présidentielle. Après le départ très médiatisé des 4 députés de l’ADP-Maliba du parti du richissime PDG de Wassoul’Or M. Aliou Boubacar Diallo et du tonitruant 2e Vice-Président de l’A.N, Amadou Thiam, de la CMP, ce fut le tour cette fois-ci de 4 autres députés du RPM de claquer la porte pour rejoindre le même parti. En quête du nombre de député requis pour constituer un groupe parlementaire, le parti de M. Thiam a d’abord débauché un député de l’URD, avant d’être rejoint 24 heures plus tard par les 5 députés du SADI.
Désormais au nombre de 14, le futur groupe parlementaire ADP Maliba- SADI affiche déjà clairement ses ambitions à court, moyen et long terme. Quels sont ses atouts ? Pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de claquer la porte de la Majorité ? Mariko sera-t-il le prochain candidat du regroupement à la Présidentielle de 2018 ? Un vaste regroupement de l’Opposition pour barrer la route à IBK en 2018 serait-il en gestation ?

A moins de deux ans de la fin du mandat du Président de la République, l’heure est loin d’être à la sérénité à la Convention de la Majorité Présidentielle. Du bilan moins reluisant, s’ajoutent des démissions en cascade de certains de ses fervents soutiens de 2013. Ces fissures n’augurent pas d’un lendemain tranquille pour IBK, qui pourtant veut rempiler pour un second mandat à la tête du Mali. Tous les indicateurs socio-économiques et sécuritaires du pays sont au rouge et aucune fumée blanche n’annonce la fin de la crise. Les démissions de députés d’un parti au pouvoir vers l’Opposition n’est pas monnaie courante en Afrique. Aussi, se pourrait-il annoncer le déclin du régime ? Nul ne saurait le prédire. Mais, à analyser de près, on se rend compte que certains signes trompent rarement. La nouvelle donne politique est loin de plaider en faveur d’une réélection du Président de la République. Le probable schéma qui se dessine serait tout sauf IBK en 2018, #TSIBK2018. L’Honorable Oumar Mariko parle déjà de l’alternance en 2018. A deux ans des joutes électorales, l’heure est à la manœuvre pour réunir toutes les conditions en faveur du changement.

C’est pourquoi dans l’immédiat, les députés préparent le renouvellement du bureau de l’Assemblée. Un nouveau groupe parlementaire verra certainement le jour, celui des dissidents de la majorité composés des députés de l’ADP Maliba et de ceux de SADI. L’objectif de ce nouveau groupe, à court terme, serait de préserver les intérêts de ses membres à l’A.N tant dans le Bureau que dans les Commissions de travail. A moyen terme, le groupe parlementaire sera probablement rejoint par d’autres députés de la majorité et se transformerait en un vaste mouvement politique pour l’alternance en 2018. A long terme, il pourrait porter son choix sur l’honorable Oumar Mariko pour être son porte étendard à l’élection Présidentielle de 2018.

Ce pourrait être aussi être la fin de la prometteuse alliance ADP Maliba-SADI. Ce mouvement en gestation qui se veut une troisième voie, accepterait-il de soutenir le candidat de l’Opposition au second tour contre IBK, si un tant soit peu il est pour le changement en 2018 ? Seuls les honorables Amadou Thiam et Oumar Mariko sont à mesure de répondre à cette question. Mais d’ores et déjà, l’opposition parlementaire doit pouvoir rassembler au-delà de son cercle restreint et convaincre les indécis pour la réalisation de l’alternance en 2018.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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