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Recrutement de 501 fonctionnaires: la ministre devait-elle reculer ?
Publié le lundi 17 octobre 2016  |  Le Procès Verbal
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© aBamako.com par A.S
Ministre du travail de la fonction publique de la reforme de l’état chargé des relations avec les institutions : Mme Diarra Raky Tala
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Depuis quelques jours, l’affaire dite des « 501 fonctionnaires » défraye la chronique. En effet, par Décision 2016-001035/MTFP-SG du 9 septembre 2016, le ministre du Travail et de la Fonction publique a procédé au recrutement de 501 personnes dans les catégories D et E. Elles ont été mises à la disposition du ministère de l’Economie et des Finances pour servir en qualité d’aides-comptables, d’agents de poursuite, de chauffeurs, de collecteurs de taxes, d’agents de saisie, de standardistes, de manœuvres, de filles de salle, de plantons, d’aides-informaticiens, de trieuses, de ronéotypistes, etc. La publication de la décision créa un tollé général. Madame la ministre de la Fonction Publique est accusée d’avoir recrutée illégalement dans la fonction publique des agents. Sous la pression, elle revient sur sa décision. Par Décision N°001141/MTFP-SG du 20 septembre 2016.

Y avait-il illégalité ? Un agent de l’inspection du travail nous apprend que le recrutement d’agents dans la catégorie D et E ne nécessite pas un concours. Il explique que les agents qui sont recrutés dans la catégorie D et E sont en général des chauffeurs, agents de saisie, standardistes,manœuvres, plantons, etc. Selon notre interlocuteur, la législation autorise le recrutement direct des agents de la catégorie D et E sans concours. « La ministre de la Fonction publique, paniquée, dépassée par les événements, a annulé la décision sans se référer au code du travail », pointe notre interlocuteur. Cet avis est conforté par la démarche du ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, dont les services sont affectataires des agents recrutés. En effet, le ministre Cissé critique, non pas la légalité des recrutements, mais leur transparence. Or, le manque de transparence est autre débat !

Les recrutés se disent, pour leur part, victimes de la politisation extrême du dossier. Selon certains d’entre eux, la ministre de la Fonction publique a fait l’objet de pressions de certains cadres du parti au pouvoir, qui se sont offusqués de l’absence des jeunes du RPM parmi les recrues. Ils se sont réunis en Collectif et vont attaquer le gouvernement devant les juridictions compétentes. Cette histoire nous rappelle celle des recrues de 2012 qui, après avoir été licenciés par le ministre de la Fonction publique, ont été réintégrées par la justice.

Abdoulaye Guindo
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